La science en prison
(Agence Science-Presse) – L’étude d’un nommé Craig Ulrich sur l’efficacité du compostage en prison aurait pu n’être qu’une banale étude de plus pour la revue Environment, Development and Sustainability, n’eut été le fait qu’Ulrich avait lui-même passé les quatre dernières années… en prison.
Du prisonnier au scientifique
Il étudiait la biologie à l’Université de Washington lorsqu’une condamnation pour meurtre l’avait envoyé derrière les barreaux, en 2004. Il a alors profité de ces quatre années pour améliorer l’efficacité du compostage dans sa prison — qui produit désormais moitié moins de déchets alimentaires, lit-on dans l’étude, réalisée en collaboration avec l’écologiste Nalini Nadkarni. Peu après sa libération, en août, Ulrich a donné une conférence à la Société américaine d’écologie. Sur son expérience en prison: «je suis entré prisonnier, et je suis sorti scientifique».