Travail de la première scène hier avec le metteur en scène. C’est celle de « la Cigale et la Fourmi » revisitée...
Le texte se prête aux effets décapants et aux fantaisies. La fourmi est installée dans son foyer et elle tricote une immense écharpe dans laquelle s’entremèlent des fils de toutes les couleurs, résultats de ses économies.
Survient alors la cigale. Lunettes de soleil, guitare, allure rock, elle fredonne un air de Johnny Halliday : j’ai suggéré dans les didascalies « Toute la musique que j’aime »... Mais l’acteur ne connaît pas et il se montre particulièrement empoté.
Pour « embobiner » la fourmi, la cigale joue de stratégies du langage et, là encore, le texte amène à ces tours de passe-passe dont les chanteurs de rap sont friands. Sans hésiter, le metteur en scène va dans ce sens. Il propose à un groupe de garçons de se cacher au début de la scène et de surgir au moment voulu pour entonner un chœur de rappeurs. Mouvements de têtes, de mains, de mots.
Les sixièmes
sont encore bien timorés mais cette perspective les excite et cultive leur indiscipline. Quel enjeu délicat et quelle tâche pénible de les ramener
sans cesse au sérieux que nécessite la mise en scène !