Le taux de chômage aux USA a progressé de 8,1% au mois de février à 8,5 % le mois dernier conformément aux attentes avec
la destruction de 663 000 postes en un mois après - 651 000 en février, - 741 000 en janvier, - 681 000 en décembre et - 597 000 en novembre. Les chiffres restent très importants mais
l'aggravation du rythme qui s'était enclenché en septembre après 8 mois aux alentours de - 150 000 destructions / mois semble pour l'heure stoppée. Pour mémoire, le taux de chômage se
situait à 4,4 % en mars 2007. Nous sommes déjà à 8,5 % au-delà des anticipations sur le taux de chômage présentées par Obama lors de son plan de relance il y a 2 mois de
cela (Figure 1)
Autre statistique importante qui compte pour l'essentiel de l'activité aux USA, l'indice d'activité du secteur des services est ressorti pour mars en retrait des attentes ( 42) à 40,8 après 41,6
en février. Les nouvelles commandes faiblissent à 38,8 après 40,2 et les prix rechutent à 39,1 après un rebond en janvier et février à 42,5 et 48,1 respectivement.
Le CAC 40 recède un peu de terrain en baisse de - 1,11 % à 2 958,74 points reprenant appui à la clôture en fait sur la
borne haute du gap du 17 février dernier. Les volumes sont en hausse avec un niveau plus vu hier depuis la séance du 19 décembre 2008. Le Dow Jones retrouve les 8 000 points à 8 017,59 avec un
léger gain de +0,50 %.
√ A titre de très rapide synthèse :
Le mois de mars aura vu une progression des indices tout à fait historique puisqu'il faut remonter aux années 30 pour retrouver de pareils scores. Il s'agit là en fait de phénomènes classiques
lors de grands marchés baissiers.
L'impulsion à la base est venue des bancaires et des financières, suivi d'un retour sur bon nombre de valeurs massacrées et ensuite sur pratiquement l'ensemble des secteurs. Fondamentalement, les
statistiques de ces dernières semaines montrent que l'aggravation et la catastrophe 'sans fin' se sont interrompues avec un grand nombre d'indicateurs qui refusent de rompre encore plus
bas.
Il reste néanmoins beaucoup de chemin à réaliser comme le montre le graphe ci-dessus du S & P 500 toujours pris dans une tendance baissière.
On gardera en mémoire également, que les plus bas se sont réalisés au moment même où les plus grandes banques mondiales voyaient leur solvabilité pricée à des records sur les marchés du crédit,
ceci ayant été suivi par un feu nourri inédit des autorités avec notamment l'enclenchement d'une mesure exceptionnelle par la Fed le 18 mars.
Cantonné depuis 3 semaines, le BKX est toujours susceptible de donner le signal du prochain mouvement. En ce qui concerne l'angle de traitement des articles, dans un marché grandement mené par la psychologie, nous rééditerons sans doute ceux qui étaient exclusivement centrés sur l'analyse des cours comme lors de la séance du 10 mars qui signait le changement de tendance dans laquelle nous sommes actuellement (→ Apprendre et comprendre la bourse en temps réel : anatomie d'une séance à la bourse de Paris)
Nous vous invitons vivement à procéder de la sorte par vous même régulièrement, pour ne pas se laisser griser émotionnellement par ce type de performance, perdre pied dans le flot des annonces et rester intraitable sur la protection à la baisse de vos gains et de votre capital même si vous êtes dans le cas où celui-ci a fortement diminué ces derniers mois.