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* Squatter le "grand appart de 45m2" des potes.
Supporter le boucan des voisins qui, en plus d'être irrespectueux de faire la teuf un lundi soir, ont vraiment des goûts musicaux de chiotte (ne payez jamais d'école de commerce à vos enfants ! ça coûte un pognon monstre et ils passent leur temps à faire la bringue...).
Se rendre compte à quel point les loyers sont disproportionnés au vue de l'acoustique et de l'humidité des bâtiments Haussmaniens...
* Prendre le bus 68 qui longe le boulevard Raspail, traverse la Seine et offre une vue imprenable sur la Tour Eiffel, le carrousel du Louvre, la Pyramide du Louvre, la rue de Rivoli...
* Attendre la copine qui bosse près du Boulevard Haussman, dans un haut lieu de la mode française, en bas de son bureau... et sourire aux touristes qui trouvent que je suis "soooo freeeeench" avec ma marinière et ma clope au bec.
(et d'abord, je te ferai dire que j'ai pas attendu que ce soit la mode pour porter des marinières, je te rappelle que j'ai habité à Dunkerque moi Madame...).
* Boire un "jus de pommes vertes fraîchement pressées" chez Bertie.
Se dire que ce lieu est quand même sacrément ostentatoire, que "ce jus à 6€ ça fait boisson de pétasse ! J'aurais dû prendre une bière !" mais profiter des fauteuils si confortables, de la déco quand même top moumoute et se dire qu'après tout, merde, on le vaut bien !
(Remarque, avec une copine ex-mannequin, on est dans l'idée... Sauf que c'est une grande gueule pas croyable, qu'elle a aussi un joli cerveau et que nos conversations nous font souvent passer pour des folles furieuses...).
* Chercher un restau du côté de Saint-Lazare et finir par manger entre Pigalle et la butte, au Zèbre à Montmartre et se dire que même en connaissant le quartier par coeur, on peut encore y découvrir de super resto délicieux et abordables...
* Se faire indiquer l'arrêt de bus par deux petits gars trop gentils.
Qui a dit que les parisiens étaient tous des cons ?
* Reprendre le bus 68 en direction inverse et se faire Paris bynight...
* Découvrir que l'avenue du Général Leclerc que je connaissais par coeur a bien changé : nouvelles enseignes, fermetures d'autres... Et me rendre compte avec un pincement au coeur que mon quartier continue de vivre sans moi...
Lilloise ? Dunkerquoise ? Parisienne ? Lyonnaise ?
J'en sais fichtrement rien.
Mais je me rends compte à 27 berges que je commence à bien connaître le sentiment de nostalgie.
Paris, je l'ai détesté mais je l'aime bien quand même.