Je reviens du cinéma, du film Prediction, avec Nicholas Cage et la nana qui joue dans la série Damages.
D’ordinaire, un nanar, ça se passe de commentaires parce qu’après tout, il en sort toutes les semaines. Mais il faut quand même distinguer différents types de nanars. Y’a les nanars tellement nuls qu’ils se transforment en comédie. Y’en a dont on ne parle pas. Et puis il y en a qui deviennent des classiques du cinéma, parce qu’ils ont quelque chose de spécial. Un peu comme les films de zombies italiens des années 1970, ceux de Lucio Fulci par exemple. Y’a guère que Mad Movies pour en faire des chef d’oeuvre, mais un samedi soir avec des copains des pizzas et des bières, ce genre de films rend la soirée complètement géniale.
M’est avis que Predictions fait partie de cette race de nanars. J’ai passé tout le film à trouver ça abusé. Mais je suis sorti avec la méga-banane !
Comme tout nanar, c’est mal joué. Comme tout nanar, le réalisateur puise (pompe ??!!) dans le cinéma des autres. Là, l’histoire est grosso modo un mix entre 3 des films de Night Shyamalan: Sixième Sens, Incassable et Signes. La manière de filmer fait énormément référence à Spielberg, période Rencontres du 3e Type. Comme tout nanar, l’histoire est prévisible a mort. C’est étrange d’ailleurs: le principe même du film est de dire (dès le début) que tout est prédéterminé. D’un point de vue scénaristique, c’est complètement con, parce que effectivement, tout se passe comme on vous avait dit (ben oui, c’est prédéterminé !). O suspense. C’est tellement mal mis en scène qu’on aller jusqu’à deviner où Nicholas Cage va poser son verre : sur la table ou le tapis ?
Comme tout nanar, la musique pompe elle aussi allègrement les classiques, notamment un plagiat abusé du thème aux flutes et au delay qui accompagnait l’ouverture des sas d’hypersommeil dans ALien. Enfin, comme tout nanar, les effets spéciaux sont abusés ! Les scènes d’action sont assez ridicules, et beaucoup d’effets pyrotechniques sont fait en image de synthèse, c’est trop laid.
Mais comme dans les années 1970, le thème principal tourne autour de la fin du monde, ça c’est cool, et donc, tel un classique du nanar des année 1970, la fin est mortellissime, super ambitieuse.
Beaucoup de blogs se plaignent que le film est imprégné de scientologie. C’est vrai que l’affiche ressemble à celle de la Guerre des Mondes, qui ressemblait déjà aux bouquins de Ron Hubbard. Apparemment, l’histoire et la fin sont très proche de ce que racontent les scientologues. Mais est-ce vraiment grave ? C’est une histoire un peu chelou et sympa. C’est pas pire que regarder les 10 commandements.
Bref ! Un gros nanar qui sera peut être un classique du cinéma de série B (ou Z), avec une fin à ne pas manquer.