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Photo Eolo Perfido
J’ai fini Le bûcher des vanités de Tom Wolfe, j’ai commencé l’essai d’un biologiste sur la vie sexuelle des animaux et un roman de Douglas Kennedy. J’ai vu Match Point de Woody Allen en DVD et La fille coupée en deux de Chabrol au cinéma. Je suis allée au musée Beaubourg, un soir, en sortant du bureau. Et j’ai dîné au Palais de Tokyo. Donc j’ai vécu ma vie culturelle sans me préoccuper des modes.
Je ne parlerai pas, pas un mot, de la rentrée littéraire. Puisqu’elle n’existe pas. Nous atteignons les summuns du surmoi et du vide. D’ailleurs pour m’occuper actuellement, à mon grand mécontentement, des relations presse d’un festival littéraire, je crois que les journalistes confondent les livres et les saucisses d’une choucroute. D’ailleurs j’en ai eu la preuve cette après-midi au téléphone…
- Non, non, nous ne pourrons pas aller, nous avons une grosse soirée….(C’était Télérama).
Et puis quand même, une palme, palme de la saucisse de choucroute, pour le service culture du Point (nouvellement dirigé par Christophe Ono Dit Biot).
- Les livres ? Ah mais non, M. Ono Dit Biot, n’a pas le temps !
Sinon y’a un nouveau truc, j’ai remarqué : la revue littéraire sur le net et sur papier avec soirée de lancement.
1- Faire un appel à candidatures.
2- Lancer un thème, quelques idées : « Rock’n roll attitude : sexe, défonce et mèches à Neuilly sur Seine », « Immersion d’une jeune fille rangée dans le 9.3 » etc etc
3- Annoncer une soirée. Paris capitale obligatoire.
Voilà. N’attendez pas de trouver dans ces revues le futur Raymond Carver. Le contenu n’a aucune espèce d’importance. Ce sont des revues sans auteur. Dès fois je me demande comment les textes sont construits, doit y'avoir une logique, des blagues de carembars alignées les unes derrière les autres, les messages des toilettes des bars de Pigalle alignés. La logique du truc semble être : n’attendez rien. Profitez des festivités qui accompagnent. Champagne (pour le chic), rondelles de saucisson (parce qu’on est simples aussi). Rencontres furtives avec des "vrais" auteurs Gallimard, Grasset, Flammarion et cie qui revendiquent aller dans les soirées littéraires, rencontres furtives avec des "vrais" auteurs Gallimard, Grasset, Flammarion qui ne vont jamais dans les soirées littéraires mais qui y vont quand même. On a surtout mauvais goût, parce que franchement, champagne et saucisson, ça craint. Enfin, je trouve que tout craint, je ne suis pas très optimiste.
Woody Allen est un Génie.
Publié par les diablotins