Elle n'a pas tort. Loin de là. La folie perdure même une fois la grossesse terminée. Mieux, elle empire. En cette journée d'ouverture du 17e salon Maternité Paternité Enfants, on y croit. De nouveaux salons, brunchs et showers Mères et cie font aussi leur apparition un peu partour en province.
Probablement, parce qu'on a moins d'enfant, on a un fort désir de ne pas manquer notre coup. Et de fait, on les "parfaitise", les gâte, donne du lest à la discipline et louange chaque prouesse. Bien souvent, et à tort, on croit que nos enfants sont spéciaux. Ce n'est qu'une illusion: ils ne sont pas.
Il est vrai qu'avec les enfants naissent souvent bien des espoirs pour les parents. Des espoirs ultra concentrés dans un seul petit être. Parfois deux et déjà plus rarement trois. Aussi, d'autres parents affirment haut et fort que leur bonheur tout entier, c'est leurs enfants. Ou que leur seule raison de vivre, c'est eux. Chaque fois que j'entends cela, je suis perplexe. C'est beaucoup sur les épaules des enfants. Et comme le rôle primordial des parents est de guider son enfant vers l'autonomie, et ultimement à le quitter un jour, c'est aberrant d'imaginer qu'un jour notre unique source de bonheur, de joie et de raison de vivre va s'en aller.
Avoir un enfant n'a rien d'extraordinaire. C'est partager un bout de sa vie chaque jour, le guider, l'épauler, l'amener à ouvrir ses ailes, le regarder grandir et le voir devenir totalement unique et indépendant qui l'est!