Claire Stenwick (Julia Roberts) et Ray Koval (Clive Owen) se tournent autour depuis des lustres, ambiance “catch me if you can”… Il faut dire que lui MI6 (donc UK), elle CIA (donc USA), ça fait du grabuge… sauf que ces deux petits malins plaquent leurs jobs respectifs pour une cible commune bien plus intéressante : la double infiltration industrielle, afin de mettre à profit la guerre des nerfs que se livrent deux multinationales cosmétiques et leur chipper la formule miracle d’un produit révolutionnaire.
Les deux boss ne lésinent pas sur les moyens pour doubler l’autre : Howard Tully (Tom Wilkinson) détient le produit et a engagé Claire pour le défendre, tandis que Dick Garsik (Paul Giamatti) le convoite et a recruté Ray pour le chiper…
De coups bas en complots, les deux espions se tournent autour et se prennent souvent la tête (l’amour et les affaires, ça fait rarement bon ménage, dirait-on ^^)…
Mais bon finalement, ils obtiennent ladite formule… c’est un produit miracle pour parvenir à faire repousser les cheveux ex nihilo (truc de malade, il est vrai, ça valait bien toute cette peine) et parviennent à se tirer vite fait bien fait pour la revendre en Suisse.
Dick est tout content d’avoir doublé son rival, et s’empresse de l’annoncer à grand fracas lors d’un grand conseil d’administration réunissant son gratin. Claire et Ray sont tout contents, ils se sont enfin avoué leur flamme et s’apprêtent à encaisser le pactole, quand…
… après examen rapide du document, le Suisse qui allait signer le chèque leur révèle que la formule est bidon : c’est une lotion pour la peau toute bête.
Ce vieux bandit d’Howard avait en fait monté l’affaire de toute pièce pour damer le pion à son éternel rival, préparant toutes les pièces, engageant à dessein les deux manipulateurs (grillés depuis des lustres - par un lustre, justement, ironie du sort), tous les intervenants (y compris les collègues respectifs des deux charlots)… bref, il les a bien roulés, le vieux.
Dick est effondré, il est mis KO par son propre stratagème. Ray & Claire sont admiratifs, mais un peu verts, quand même - pas grave, ils s’aiment, c’est déjà ça… et les Chroniqueurs d’Allociné s’étirent sur leur siège : c’était sympa, mais pas de quoi casser 3 pattes à un canard, tout de même.