Début août, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, avait clairement ouvert la voie à une augmentation du principal taux de 4 % à 4,25 %, qui aurait été la neuvième depuis décembre 2005. Les risques inflationnistes liés à la croissance solide et la montée des prix du pétrole justifiaient à ses yeux ce geste. Même si ces dangers de dérapage des prix subsistent, le plongeon des marchés en août lié à la crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis a changé la donne. Cela dit, la BCE réaffirme qu'elle fait "preuve d'une grande vigilance"... sans préciser ce que cela veut dire et surtout pourrait entraîner. Selo les experts, M. tichet a laissé aisi la porte ouverte à un resserrement des taux d'intéret dans la zone euro.
Autre mesure : la BCE a d'ailleurs cherché à calmer dans la matinée en procédant à une injection massive d'argent frais (42,24 milliards) sur le marché monétaire, visant à remédier aux craintes d'une pénurie des liquidités liées à la crise des crédits à risque aux Etats-Unis. cela commence à faire beaucoup, puisque cela s'ajoute aux quel 200 milliards d'€ déjà déversé...
Comme pour l'OCDE et contrairement à l'optimisme officiel français: la Croissance est revue à la baisse
La BCE a abaissé jeudi sa prévision de croissance pour la zone euro en 2007, a annoncé son président, le Français Jean-Claude Trichet, lors d'une conférence de presse jeudi à Francfort. L'institut table à présent sur une croissance de 2,5 % cette année, contre 2,6 % auparavant. Il a en revanche maintenu sa prévision de croissance pour l'an prochain inchangée à 2,3 %. Les perspectives de croissance restent favorables en zone euro, malgré les turbulences qui ont agité les marchés financiers, liées à la crise des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis, a souligné M. Trichet.