COMMENTAIRE RELATIO: Etre dans l'Union, c'est, dit-on, partager les mêmes valeurs. A la suite de la france et du Conseil de l'Europe, l'Union a interdit la peine de mort. Or que voit-on? La très chrétienne Pologne met son véto à l'organisation d'une journée européenne de la peine de mort; Attention danger! C'est chargé de symbole et de sens... En matière des Droits de l'Homme, les forcesde la régession ont le vent en poupe...
"UNE JOURNÉE DE DÉFENSE DE LA VIE"
A Varsovie, le gouvernement très conservateur et catholique des frères Kaczynski juge cette journée sans intérêt, la peine de mort ayant déjà été abolie dans tous les pays européens. Elle voudrait créer à la place "une journée de défense de la vie, qui condamnerait à la fois la peine de mort, l'avortement et l'euthanasie". Une idée qui ne convainc pas les partenaires de la Pologne : la présidence portugaise de l'UE a jugé la proposition "inutile" car "il n'y a pas de politique européenne sur l'euthanasie et l'avortement, alors qu'il y en a une pour l'abolition de la peine de mort".
Les frères Kaczynski ont déjà regretté ouvertement, par le passé, que la peine de mort ait été abolie en Europe. En août 2006, ils ont pris une initiative sans lendemain pour tenter de modifier la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit aux 47 Etats membres du Conseil de l'Europe de pratiquer la peine de mort.