Lors de la campagne présidentielle, Nicolas SARKOZY s’était engagé à créer un 5ème risque de Sécurité sociale en faveur des personnes âgées dépendantes.
- Le 18 septembre 2007, il annonçait le dépôt d’un projet de
loi à la fin du 1er semestre 2008.
- En juillet 2008, le gouvernement annonçait le dépôt d’un projet de loi début 2009
- Aujourd’hui, le projet de loi est annoncé au plus tôt à l’automne 2009…
De retards en atermoiements, l’amélioration du sort des personnes âgées dépendantes n’est manifestement pas le souci premier, du Président de la République.
Que le sort des personnes âgées ne s’améliore pas est une chose. Mais le Gouvernement vient de prendre deux décisions qui, à l’inverse, aggravent sensiblement la situation.
L’Etat diminue de 69 millions d’euros son concours à l’APA, mettant délibérément les départements en difficulté.
Ce mardi 30 mars, l’Etat, majoritaire au sein du Conseil de la CNSA, vient d’approuver la réduction à hauteur de 69 millions d’euros du concours qu’il apportait aux départements dans le financement de l’APA. Malgré l’opposition conjuguée des conseils généraux, des organisations professionnelles et des organisations syndicales, l’Etat a maintenu sa décision de diminuer son effort en faveur des personnes âgées dépendantes titulaires de l’APA.
Des centaines de maisons de retraite sommées de diminuer leurs moyens.
Dans le même temps, une simple circulaire budgétaire décidait que, dans plusieurs centaines de maisons de retraite, les ratios de personnel soignant devraient diminuer dans les 6 prochaines années… Alors que l’ensemble des professionnels se plaignent depuis des années de l’insuffisance d’encadrement dans les établissements, le gouvernement prend la décision surprenante d’expliquer à plusieurs centaines de maisons de retraite qu’elles ont…trop de personnels !
Ainsi, non seulement le Gouvernement renonce, pour l’heure, à créer un 5ème risque mais il met dans le même temps en place une politique de réduction des moyens en direction des plus fragiles. Voilà les personnes âgées transformées en victimes collatérales de la crise.
Non content de trahir ses engagements, le gouvernement vient de prendre à nouveau deux décisions qui fragilisent le quotidien des personnes âgées, les renvoyant peu à peu aux seules solidarités familiales.
de Charlotte BRUN
Secrétaire nationale aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la dépendance