Je n’ai pas de prédilection particulière pour la poésie érotique, et je n’ai guère écrit de poème du genre. Je préfère écrire une poésie plus abstraite, plus mystérieure, comme l’hommage que j’ai rendu récemment à Yves Saint Laurent.
Mais comme un site dédié à la poésie érotique m’a fait l’honneur de publier le poème qui suit, inspiré par quelques souvenirs, j’ai décidé d’en faire profiter les internautes qui fréquentent ce blog, pour mémoire : fragments.fr©.
Dont acte (si je puis dire!).
« Elle avait le feu aux fesses,
Et je n’avais de cesse,
Aussi énervé qu’elle, d’entretenir le foyer.
À la sauvette, elle me jetait des regards
Par en dessous,
Me rendant à l’instant amoureux fou.
J’eusse volontiers avec mes dents arraché ses dessous,
Tiré sur les élastiques, avant sens dessus dessous
De la besogner : j’avoue quelque peu hagard.
La chair humide de l’entrecuisse comprimée dans la soie
Ne m’inspirait pour L … pas le moindre égard que ce soit
Et du reste un peu de dégoût ; elle avait allumé ses feux de détresse.
La fraise de ses seins (1) de blonde,
Ses fesses aux formes bien peu oblongues,
Mais au contraire si rebondies, m’invitaient à l’amour.
Qu’attendait-elle d’autre à part de goûter aux reliefs de nos amours ?
Sa posture même : le visage face au sol noyé dans les cheveux,
La croupe tendue généreusement, signait sa résipiscence (2), valait toute forme d’aveux.
L … avait le feu aux fesses,
Et je n’avais de cesse,
Aussi énervé qu’elle, d’entretenir le foyer ».
(Michel_Frontère©)
Notes
(1) cf. Apollinaire : “Ma chère perfection je mordille tout ton corps… je fouille de ma langue la conque rose du nombril, l’entre-deux des seins, la fraise des seins … “Lettres à Madeleine” (1915-1916)
(2) reconnaissance d’une faute avec la résolution de s’amender