Trois grands événements auront lieu au cours du mois d’avril : le G20, le sommet de l’Otan et Durban 2. Il est intéressant de les regarder de plus près et de supputer leurs résultats probables. Surtout parce qu’ils permettront de mettre en évidence le parti pris des uns, l’hypocrisie des autres et le fait qu’Eurabia va résolument vers sa perte.
Se déroulant en ce moment, la rencontre du G20 à Londres entend «réformer le capitalisme»… Avant la rencontre, le président brésilien, ami de toutes les gauches en Europe et même des droites «crypto sociaux-démocrates» comme en France, déclare en présence de Gordon Brown «cette crise a été provoquée par les hommes blancs avec des yeux bleus».
Le prurit national français qui fait sortir mensuellement des millions de gens dans les rues pour protester «contre la crise» aidant (analogie possible aux processions du moyen âge pour implorer la pluie), notre président monte, comme le coq, sur ses ergots, pour fixer «des lignes rouges» et menace de quitter Londres si on ne lui donnait pas satisfaction. Lancé dans des grands discours sur la nécessité d’avoir un «capitalisme moral» et celle du respect des règles, il foule aux pieds les droits contractuels en France et donne en pâture, à un lynchage médiatique, les «patrons».
Deux conceptions s’affrontent à Londres : l’américaine (appuyée sotto voce par deux tiers de l’Union Européenne) qui considère qu’il faut «mettre le paquet» pour faire redémarrer l’économie mondiale et celle, surtout française (il réussit toujours à embarquer dans ses aventures sans suite la Belgique et/ou l’Allemagne…) qui veut, premièrement, «moraliser» le système.
Position qui, pour l’essentiel, est déterminée par l’incapacité économique de la France de faire autre chose que de parler. Notre beau pays se trouvera en 2011 avec une dette frisant les 2.000 milliards d’euros, et si sortie de crise il y a, nous verrons ensuite une croissance «molle», car le déficit français est structurel et induit par deux causes majeures depuis plus de 20 ans : le coût de l’Etat et le différentiel entre la richesse produite et celle consommée par «l’immigration». Deux sujets dont il ne faut pas parler, car l’un met en branle les syndicats (la France est le seul pays d’Europe qui compte 25% de fonctionnaires avec un rapport de coût de 100 pour 80 en Allemagne) et l’autre touche au tabou de la «diversité» et du politiquement correct. Ce qui fait que la France, qui ne peut rien faire, veut imposer au «marché» la loi de «l’état».
Naturellement, par temps de crise on fait flèche de tout bois pour vilipender un système économique qui a produit des richesses immenses. Le patrimoine économique national a été multiplié par huit entre 1978 et 2007 : sa valeur a doublé en termes réels, tandis que les prix des actifs ont plus que quadruplé… (Sources : INSEE et Banque de France).
Il est peu probable que les Etats-Unis fassent des concessions (autres qu’insignifiantes et sans portée réelle) aux thèses sociales-démocrates de notre président qui veut moraliser tout le monde, sauf ses amis arabes : l’Arabie Saoudite, membre du G20, avec ses voisins du Golfe, a prélevé tous les ans, sur les richesses produites en Occident plus de 1.000 milliards de dollars au titre du pétrole, pactole qui sert à faire des pistes de ski en plein désert, des immeubles de centaines de mètres de hauteur et, accessoirement, à promouvoir la «culture musulmane» en Europe.
C’est ainsi qu’une partie des richesses de l’Occident est utilisée pour coloniser l’Europe (regardez le nombre de nouvelles mosquées). Partisan d’Eurabia (son projet «Union Euro-Méditerranée» mis au frais car les pays arabes ne veulent pas d’Israël), Nicolas Sarkozy souhaiterait obtenir encore plus de liberté pour que l’Etat (c’est-à-dire, lui) puisse imposer une économie dirigée en France et la faire avaler à l’Europe. D’où la nouvelle quête du Graal : un capitalisme moralisé… Deux mots antinomiques aussi longtemps que les individus protesteront de leur liberté et tenteront par tous moyens (y compris cupides) d’améliorer leur sort. Certes, ceux qui bénéficient d’allocations multiples et diverses depuis trois générations ou qui constituent des familles de quinze personnes vivant sur les mêmes allocations ne pourront que lui apporter leur aide.
Si la charia s’installe, un jour, sur les berges de la Seine (Eurabia en marche) on saura à qui on le doit.
Deux choses d’importance pour le premier sommet de l’Otan du nouveau «sauveur du monde», Barack Obama : le retour de la France dans le commandement de l’organisation et le choix (par consensus) du nouveau secrétaire général qui doit prendre ses fonctions en juillet 2009. Pourtant, l’essentiel de la rencontre sera consacré aux missions réelles de l’organisation.
En laissant de côté la paranoïa des dirigeants russes qui font croire que l’OTAN est dirigé aujourd’hui contre la Russie, on peut comprendre que ses membres cherchent un cadre différent pour prendre des décisions que la paralysie imposée au Conseil de Sécurité, par la Russie ou la Chine, interdit. L’exemple le plus criant est celui du Soudan (plus de 300.000 morts sans qu’un seul pays arabe ne s’en émeuve) où L’ONU s’est vu totalement barré par un gouvernement appuyé par la Chine et, en sous-main, par l’Iran qui cherche un point d’appui au Sud de l’Egypte pour pouvoir peser sur les destinées de ce pays. Il n’y a aucune raison majeure, autre, pour la décision de la France de réintégrer le commandement de l’OTAN que celle qui consiste à récupérer une position lui permettant de pouvoir s’opposer à des actions, contraires à ses intérêts qui lui sont commandés par ses orientations tiers-mondistes et de protection des pays africains «amis» ou de ses partenaires arabo-musulmans.
La Russie, pour contrer les visées de l’OTAN, propose que l’on créé «un nouveau système de sécurité en Europe». Ce qui pour les pays de l’Est qui ont vécu plus de 50 ans sous le joug de la Russie Soviétique n’est rien qu’une provocation. Quant au secrétaire général qui doit être choisi, un consensus préalable s’est fait sur la personne du premier ministre danois.
Voilà cependant le premier ministre turc qui vient de déclarer «les nations musulmanes m’ont demandé d’opposer le véto à la nomination du premier ministre danois comme secrétaire général de l’OTAN». Si le premier ministre danois ne devient pas secrétaire général de l’OTAN c’est parce que les «nations musulmanes» via le premier ministre turc, ont décidé que le Danemark est à jamais marqué par l’affaire des caricatures… Les pays occidentaux se voient interdire un choix par des «nations musulmanes» qui ne font pas partie de l’OTAN… Eurabia est en marche, pas besoin d’être grand clerc pour comprendre vers où.
Pendant le festival antisémite (et anti-israélien) qu’a représenté Durban 1 en 2002, les occidentaux ont pu prétendre qu’ils ne savaient pas que les propos antiracistes allaient être tous transformés en propos antisémites. Durban 2 est organisé par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU dont la composition a été remaniée en 2006 quand il a paru évident qu’il ne s’agissait que d’un cadre pour assassiner (verbalement) les juifs en général, Israël en particulier et l’Occident en lui réclamant des absurdes «mea culpa». Depuis 2006 le nouveau Conseil a voté 32 résolutions dont 26 se référant à Israël ou le condamnant.
Résolutions approuvées par les éminents défenseurs des libertés et des droits humains que sont l’Arabie Saoudite, l’Algérie de Monsieur Bouteflika, Cuba des frères Castro, le Pakistan des Services Secrets qui ont créé les Talibans, la Zambie de Monsieur Mwanawasa, sans parler du Cameroun, la Chine, la Russie, l’Indonésie, le Qatar ou Bahreïn.
Les pays occidentaux s’abstiennent généralement et servent de feuille de vigne pour cacher ce que l’on ne doit pas voir… Mais pour l’autodafé qui est préparé par la nouvelle inquisition arabo-musulmane, ils ont voté contre les projets préparatoires. Car cette fois-ci, avec la guerre à Gaza comme argument, on ne vise pas moins que d’expulser, par étapes, Israël des Nations-Unies.
Les massacres au Darfour perdurent mais la Ligue arabe défend le Soudan face au mandat d’arrêt lancé par la CPI contre le président soudanais pour crimes de guerre et génocide. Et pourtant, on voit le Secrétaire Général de l’ONU participer à une réunion de la Ligue Arabe à Doha en présence de celui qui est poursuivi par la CPI. L’assassin président, Omar-el-Bechir fait des pieds de nez au monde entier en se baladant d’Érythrée en Egypte (reçu à l’aéroport par Monsieur Moubarak) et de l’Egypte en Lybie pour montrer que la justice internationale n’a aucune prise sur un dirigeant arabe.
Les pays arabes et musulmans condamnent à tour de bras les «atrocités» commises par "les croisés, les infidèles et les sionistes", mais si des populations entières souffrent à cause d'un régime arabe, on regarde de côté et on veut constituer «un comité international pour enquêter sur les crimes israéliens dans la bande de Gaza et mettre en place un tribunal pénal pour juger les criminels de guerre israéliens" (A. Moussa, Secrétaire Général de la Ligue arabe).
D’ailleurs, au sujet de l’Opération Plomb durci : le porte-parole de Tsahal a fait part jeudi du bilan officiel de l'offensive israélienne à Gaza en janvier dernier. D'après ce bilan, 1.166 Palestiniens ont été tués durant les hostilités. 709 d'entre eux étaient des terroristes du Hamas et 162 autres appartenaient à d'autres organisations terroristes. Parmi les victimes, on compte également 265 civils, dont 49 femmes et 89 jeunes gens âgés de moins de 16 ans. (Guysen.International.News). A comparer avec ce que tous les journaux français disent «1400 civils morts dont la plupart femmes et enfants». Et les pseudos témoignages de soldats israéliens au sujet de supposés crimes de guerres commis par Tsahal et complaisamment rapportés par les médias occidentaux se sont avérés être des «on dit» puisqu’aucun des accusateurs n’en a été témoins. L’un d’eux n’était même pas à Gaza…
Pratiquement tous les responsables des massacres perpétrés dans l’ancienne Yougoslavie ont été amenés en justice. Y compris le sinistre Milosevic. Mais ils étaient blancs et non musulmans. Deux poids, deux mesures, les pays de l’Eurabia s’en accommodent, le traité qui a créé la CPI a été signé à Rome.
André Dufour rappelle, à juste titre, dans "Ecrire l'Histoire", quelques souvenirs de ce que furent les années 30. Mon résumé : crise économique en 1929, quasi destruction du système financier, persécutions généralisées contre les juifs en Europe et... 50 millions de morts ensuite. Nous sommes en train, 80 ans après, de franchir deux des premières étapes.
© Martin Birnbaum pour LibertyVox