Les futurs Guillaume Hoarau

Publié le 03 avril 2009 par Cahri Cahri

La sélection de Guillaume Hoarau en équipe de France fait rêver de nombreux jeunes Réunionnais. Au pôle espoir football de la Plaine des Cafres, le joueur est un modèle, une idole.

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Guillaume Hoarau n’a pas joué contre la Lituanie. Pas grave ! « C’est un modèle pou nou’ tout’. Mi espère pouvoir débuter au Havre comme li et puis pourquoi pas PSG ». Damien, 14 ans, est en première année du pôle espoir football de La Réunion. « Je joue au foot au Saint-Denis FC depuis que j’ai six ans et je rêve de devenir pro », explique l’adolescent. C’est pour cette raison qu’il s’est inscrit au centre de la Plaine-des-Cafres.

«  Ils font partis de l’élite du foot », s’enthousiasme Claude Lowitz, le directeur du pôle. Basé au Creps (Centre régional d’éducation populaire et de sport), ce pôle a pour mission de recruter mais surtout de former les meilleurs joueurs espoirs (13-14 ans) de l’île. Il comprend vingt quatre élèves divisés en deux promotions.

« Notre but est de leur fabriquer un potentiel pour qu’ils intègrent plus tard le centre de formation d’un grand club de foot, tel le Havre. On leur inculpe au niveau technique un savoirfaire et un savoir-être », explique Claude Lowitz. Pour pouvoir entrer au pôle espoir, la sélection est rude. Un concours de plusieurs phases, testant les aptitudes techniques, détermine les douze jeunes qui auront accès à la première année au Creps. Seules obligations de ce concours : être âgé entre 13 et 14 ans et être issu d’un club de foot de l’île.

En internat la semaine, les jeunes continuent d’évoluer dans leur club respectif le week-end.

Le pôle espoir, ce n’est pas que du football mais aussi un projet éducatif en partenariat avec le collège Michel Debré de la Plaine des Cafres, où les jeunes sont scolarisés la journée. Ils bénéficient chaque soir de cours de soutien. « Il est important qu’ils suivent une scolarité normale », insiste le directeur du pôle. Une journée avec l’élite du football local commence à 6h et se termine à 21h30. En dehors des cours, ces jeunes suivent un entraînement intensif de deux heures par jours et cinq jours sur sept « selon une méthode active, logique et équilibrée  ». « Il faut savoir doser parfois. Ce sont certes des sportifs de haut niveau mais avant tout des jeunes », ajoute Claude Lowitz. Les graines de star bénéficient par ailleurs d’un suivi médical et psychologique. « C’est dur parfois de concilier foot et études, mais il faut faire avec. C’est un avantage pour plus tard », estime Brandon, 15 ans et en deuxième année. Et d’ajouter en riant : « Ça nous empêche pas de faire des conneries à côté. »

Un contrat pour les meilleurs

Au bout de deux ans, seuls les meilleurs signent un contrat dans un club en métropole et peuvent prétendre à la même carrière de l’attaquant réunionnais du club de la capitale. Les nombreux matches à l’extérieur sont un excellent moyen pour se faire repérer par les recruteurs. « La seule possibilité pour nous d’évoluer en pro, c’est de partir. Ce qui n’est pas vraiment le cas ici », déplore Brandon. Les recalés ont la possibilité d’évoluer dans la section sportive du lycée des Avirons. Combien ont accédé vraiment à un grand club. « On n’a pas de chiffres, prétend Claude Lowitz. Sur les deux promotions actuelles, cinq ont déjà des contacts, dont un au club de Saint-Étienne et deux au Havre. » Goaaaaaal !!!!!



Émilie SORRES
Etudiante en journalisme à Info-Com