Sophie Poirier
Ana éditions, Bordeaux, 2008
Quand une libraire rencontre un autre libraire, qu'est-ce qu'ils se racontent? Des histoires de libraire, des histoires de lecture...
Tous les jours Corinne et Paul se retrouvent à la même heure, dans le même café, devant la même boisson.
"Elle lui raconte à lui. Ce livre qu'elle a serré dans ses bras toute la nuit.
Il retient le titre. Il ne le lira pas, matériellement il n'a pas le temps, c'est impossible. Il a déjà tant de choses à lire. Alors ils retiennent tous les deux les livres de l'autre.
C'est comme ça qu'ils se connaissent. Il ne sait ni où elle vit, ni ce qu'elle vit. Il sait seulement ce qu'elle lit."
Un jour Paul n'est pas au rendez-vous. Elle le retrouve photographié dans une exposition intitulée "Visages de morts." Puis elle fait connaissance de son oncle, et elle doute de sa mort. Elle le cherche donc...
"Elle avait compris que sa vie n'aurait jamais aucun sens si Paul restait mort."
"Il y a un homme , et au début je ne savais pas que je l'aimais, mais maintenant je suis sûre, certaine de l'amour pour lui, cet homme-là a disparu. C'est quand il a disparu que j'ai compris pour l'amour. Oui, je sais, c'est bête de comprendre ces choses-là trop tard. Mais bon, j'avais tellement arrêté de vivre que je ne pouvais pas me rendre compte."
Après un démarrage cahotique, la narration se fluidifie, les rencontres de Corinne défilent, on s'écarte un peu pour faire connaissance d'un autre personnage, on entrevoit une autre vie, une autre histoire, on revient à Corinne, à sa quête de Paul.
Premier roman prometteur, très doux, plein de délicatesse.
Sophie Poirier, est née en 1970 à Bordeaux, où elle vit et travaille comme formatrice et rédactrice. La libraire a aimé est son premier roman.
Son blog, un peu ficelle
Sylvie a beaucoup aimé et en a fait un
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