Proche-Orient : un pas de plus dans l’extreme

Il n’aura pas fallu longtemps à Avigdor Lieberman, leader du parti d’extrême droite Israël Beytenou (Israël notre maison) pour faire parler de lui… en mal bien sûr. Déjà évoqué dans un précédent billet, le danger que le personnage représentait au lendemain des élections législatives est désormais une réalité.

Avec ses 12% des suffrages et ses 15 députés, le leader du parti d’extrême droite qui venait de devenir la 3ème force politique du pays, apparaissait comme incontournable pour former une coalition : il récupérait ainsi le poste de Ministre des Affaires Etrangères pourtant ultra sensible en Israël.

D’autant plus inquiétant que Lieberman n’a jamais caché son aversion pour les stratégies de rapprochement avec les arabes israéliens dont il considère les députés comme des « ennemis » encore plus dangereux que le Hamas, se trouvant déjà sur le territoire d’Israël.

En déclarant hier, lors de la passation de pouvoir avec la centriste et Ministre sortante des Affaires Etrangères Tzipi Livni, qu’Israël n’était pas lié par le processus d’Annapolis (Etats-Unis) - ayant relancé les négociations de paix avec les Palestiniens en novembre 2007 -, Lieberman a d’ores et déjà mis le feu aux poudres.

L’Autorité Palestinienne a ainsi réagit par l’intermédiaire d’un proche collaborateur de Mahmoud Abbas qui a déclaré hier que « Rien ne (l’) oblige à traiter avec un personnage raciste et hostile à la paix comme le ministre israélien des Affaires étrangères Lieberman ».

Tzipi Livni, dont le parti Kadima est arrivé en tête des dernières législatives et devait pendant un temps entrer dans une coalition a quant à elle déclaré que : “ce discours prouve combien j’ai eu raison de ne pas entrer dans la coalition ».

Un climat tendu s’abat donc sur le Proche-Orient, d’autant plus que lors de son discours d’investiture à la Knesset (l’Assemblée israëlienne) et malgré les appels de la communauté internationale, le nouveau Premier Ministre Israëlien, M. Netanyahu (Likoud, droite) s’est refusé à parler de toute création d’un Etat palestinien.

Le chemin vers une paix durable et équitable au Proche Orient s’annonce donc malheureusement encore long.

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