Des plumes sous l'océan

Publié le 06 septembre 2007 par Metropolis

La trilogie continue : nouvelle photo, nouvel article, nouvelle... bestiole !
Car, je ne vais pas tourner autours du pot, il s'agit bien d'un animal sur la photo et non pas d'une belle plante aquatique.

« - Diantre de sacrebleu. Ce coup-ci j'aurai juré...
  - Ééééééééh ben ,non. Ce coup-ci non plus. »

Pour être tout à fait précis, il ne s'agit pas d'un animal mais d'une colonie formée de nombreux individus, de nombreux polypes.


Une colonie de plumes


Nous avons donc, aujourd'hui, devant nos yeux, des plumes d'or.
Pour être honnête, j'hésite entre les plumes d'or - ou grands plumulaires - et les plumulaires... euh, « normaux » . Mais j'opte quand même pour la première option.

À ce stade, je pense utile de faire un (grand) aparté pour bien poser certaines bases, certains repères.
Les plumes / plumulaires appartiennent à une grande famille d'animaux invertébrés que l'on nomme des cœlentérés.
Cette famille possède deux embranchements dont, celui qui nous concerne, l'embranchement des cnidaires.

Les cnidaires sont des animaux relativement simples. Ce sont des sacs dont l'unique ouverture, la bouche, est entourée de tentacules urticantes.
Les cnidaires se répartissent en différentes classes, sous-classes, etc. Mais nous allons seulement retenir :

» Le groupe des hexacoralliaires dans lequel nous retrouvons toutes les anémones ; Notamment les anémones marguerites, les anémones dahlia, ou encore les anémones diamant ;
» Celui des octocoralliaires dans lequel nous retrouvons les alcyons et les gorgones ;
» Les méduses (N.B : en réalités, les choses sont plus compliquée puisque certaines méduses ne sont qu'un stade du développement de cœlentérés. Mais on ne va pas rentrer dans le détail ce soir) ;
» Les hydraires qui sont, comme les alcyons et les gorgones, des colonies de polypes et parmi lesquels nous retrouvons notre plume / plumulaire.

Pourquoi ce nom de plume ? Je vous laisse deviner d'après la photo :-D
Chaque plume est donc une colonie qui porte de nombreux polypes. Ceux-ci, en se reproduisant, vont former des larves qui vont flotter quelques temps avant de se poser et de commencer une nouvelle colonie.
On trouve ces plumes sur des substrats durs (des cailloux ;-).

Je vais m'arrêter là pour ce soir non sans vous faire remarquer, cependant, qu'en quelques lignes, nous avons fait des méduses les cousines - plus ou moins éloignées - de nos plumes / plumulaires, des gorgones ou encore des alcyons. Quel gymnastique !