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Je ne serai pas là pour ton accouchement

Publié le 30 mars 2009 par Mangemonblog

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Mange mon blog! en réaction à un billet de Confidences du célibat.

Je n’ai pas de preuves mathématiques à l’appui, mais il y a bel et bien en ce moment une hausse du taux de naissances au Québec. Partout autour de moi c’est le carnaval de la grosse bedaine, du oh-il-a-bougé, et du avez-vous-commencé-à-penser-à-des-prénoms.

Qui, lors d’une soirée plutôt tranquille n’a jamais fait le tour de ses vieilles connaissances du secondaire sur Facebook pour voir ce qu’ils/elles étaient devenus? Je l’ai déjà fait, et l’expérience confirme le fait énoncé ci-haut. Quand ce n’est pas bébé en lieu et place de la photo de profile, c’est papa et maman aux pommes avec la progéniture. Je veux bien croire qu’il faut tous et toutes vieillir, mais j’étais où moi quand on est passé de 533 photos, toutes prisent de la même façon avec le bras dans les airs sur MySpace, à 533 photos de bébé qui pleure, bébé qui sourit, bébé qui vomit, sur Facebook?

Est-ce qu’il existe quelque part un questionnaire qui pourrait me dire une fois pour toutes si ils sont en avance sur leur temps, ou si c’est tout simplement moi qui accuse un sérieux retard sur l’évolution normale de la vie? J’aimerais noircir les choix de réponses, avoir un résultat probant qui serait à même de m’expliquer de quoi il en retourne.

Et est-ce que l’on comptabilise le nombre de:

- Chériiiii…

- Oui mon amour?

- Ça serait le fun avoir des enfants

- Tu dis ça sérieusement là?

- Ben oui, m’essemble que ça serait le temps là

Encore une fois, je ne veux pas trop m’avancer, mais si vous avez remarqué, j’ai utilisé le masculin pour le “Chériiiii…” qui sert d’introduction à la conversation. Il se peut que je me trompe, mais de mémoire, je ne me souviens pas d’avoir entendu parler d’une situation inverse où c’est le chum qui amène le sujet sur le tapis.

Peut-on ici parler de tendance, voir même de mode? Après le chien de poche, l’enfant-trophée, que l’on trimballe à tout vent pour montrer aux autres que l’on a atteint un stade dans l’échelle sociale qu’il ne sont même pas près d’envisager dans un proche avenir. Il y a eu les grosses maisons, les condos, les voitures de luxes, l’ensemble des produits de la grande famille Apple, et maintenant on en est rendu à flasher nos enfants?

N’y a-t-il pas un brigadier de la pression sociale qui peut intervenir en levant le bras bien haut afin de faire comprendre à tous qu’il faut attendre un peu sur le coin de rue de la vie plutôt que de traverser sans regarder, et risquer de le regretter par la suite?

Si il devait y avoir une version cinématographique de “Lettre ouverte à ma future blonde“, le tout s’ouvrirait sur un long plan-séquence d’introduction à vol d’oiseau nous montrant l’excitation d’une ville en éveil. Une voix masculine off filtré à travers les grésillements d’une mauvaise communication téléphonique, métaphore imagée de la distance physique et psychologique, laissant un message sur un répondeur qui pourrait ressembler à peu près à ceci:

- J’ai réfléchi à ce que tu m’a dit hier à propos des enfants

- Je ne suis pas prêt

- À vrai dire, je ne veux même pas être père

- Je ne serai pas là pour ton accouchement


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