La Mendiante
Les flocons voltigeant ca et là sur les bancs
Recouvrent le sol d’un beau manteau blanc
La joie des enfants par leur crie et leur chahut
Raisonne dans les ruelles des Canus
Une femme à l’air désemparé et tremblante
Court se réfugier dans les bouches du métro
Ses vêtements d’un style ringard et à peine rétro
Ne sont plus que des lambeaux d’ haillons
Ses souvenirs la tourmentent et la hantent
Tête baissée, les mains tendues elle attend
Un regard, une autre main, une compassion
Une
étincelle d’amour comme d’antan
Le froid installé glace son corps soudainement
Oublier les souffrances et les combats rapidement
Lutter s’était sa devise, toujours lutter pour survivre
Mais aujourd’hui elle m’a plus le désir de vivre
Elle est là à attendre quelques sous.
Sans rien dire la tristesse dans le fond de ses yeux
Elle sait que la vie ne l'a pas épargnée.
Malgré tous ses efforts et sans aucune vanité.
Elle finit par s’écrouler sous le poids des années.
A l’éveil de cet hiver elle rend son âme.
La mort l’a emportée dans sa faiblesse
Juste un écriteau : Ici git « Madame Détresse »
Aurore