Voilà alors un ensemble d'oeuvres qui a « exploité les éléments qui font la notoriété de l'oeuvre », a estimé l'avocate Me Florence Watrin, qui défend Moulinsart. N'y voyant qu'un « coup éditorial », l'avocate considère que les éditeurs « se sont arrogés le droit de faire l'adaptation du maître ». Voilà qui est d'autre part « d'une prétention inouïe », qui n'aura finalement abouti qu'à « des ouvrages assez médiocres ».
Ouch, n'en jetez plus. Outre qu'un avocat n'est probablement pas le plus à même de juger de la valeur littéraire d'une oeuvre, particulièrement celle de Gordon Zola, que l'on n'apprécie pas sans un peu d'humour, Me Bénédicte Azzopard, qui a pris la parole pour les éditions Léropard Masqué, a témoigné de son étonnement face à « l'agressivité et la méchanceté » de sa consoeur.
D'ailleurs, rien dans la démarche de Gordon n'a souhaité « porter atteinte à l'oeuvre parodiée », mais bien au contraire rendre un « hommage à Hergé, mais aussi à ses précurseurs ». D'ailleurs, le fond de la problématique judiciaire n'est pas la qualité de l'oeuvre, ni de tirer la couverture à soi, mais bien un problème de contrefaçon. En l'occurrence, on peut s'interroger sur la réalité de la chose d'une BD à une série de livres.
Et se demander jusqu'à quand Moulinsart compter ternir l'image d'Hergé, qu'il prétend défendre.