Quatre ans après l'improbable succès d' I am a bird now, Antony et ses Johnsons reviennent aux affaires avec un album intime et lumineux. Arrêt sur la plus belle anomalie du music business.
Quatre années pendant lesquelles le poupon androgyne a eu le temps de reprendre Dylan pour la BO d'I'm Not There le biopic du Zim' signé Todd Haynes, faire danser les garçons sensibles au groove de Blind morceau écrit avec le DJ New Yorkais Andy Buttler ("Hercules and Love Affair" sorti en 2008), produire un excellent disque de Little Annie ou encore rendre hommage à Leonard Cohen. Bref, il n'en a pas branlé une.
Cette voix, l'une des plus émouvantes des années 2000 évoque parfois celle d'une Nina Simone trav'
Le voici de retour parmi les vivants avec 'The Crying Light', disque aussi mélancolique qu'éthéré. Ceux qui s'étaient laissé envoûter par le charme noir et la voix de castrat d'Antony sur son précédent album succomberont une fois encore. Meme si The Crying Light est disque plus ramassé qu'I am a Bird Now qui multipliait les featurings. Pas de duo ici et des arrangements à minimas, la voix d'Antony étant accompagnée seulement de quelques arpèges de piano (Another World) ou d'une simple guitare (One Dove).
Extrait de l'album, le simple 'Epilepsy is dancing' est mis en image par les très turbulents frères Wachowski, réalisateurs de la série des Matrix et autre Speed Racer. En effet, les préoccupations transgenres chères à Antony rejoignent celles de Larry Wachowki dont les tabloids aiment à évoquer son hypothétique changement de sexe.
Antony and the Johnsons seront en concert le 9 avril à Paris au Rex.