Voici un décompte possible pour le CAC, dans l'hypothèse d'un rebond
long.
Parmi les arguments en faveur de cette hypothèse, on notera :
- Les volumes qui ne semblent pas faiblir.
- Les oscillateurs classiques (RSI et autres) qui ont nettement dépassé les pics observés lors des précédents rebonds.
- Le fait que le bull/bear spread, qui est un des
indicateurs de sentiment de marché les moins réactifs et permet de capter des changements de tendance plus longs reste à des niveaux de pessimisme élevé.
- L'échec du marché à poursuivre la dernière petite vague de baisse, qui a conduit le CAC à 2720, malgré des indicateurs de sentiment de marché "court-terme" à
priori favorables (put/call ratio et VIX).
Ce qu'il faut aussi avoir à l'esprit, est que comme tout rebond technique de marché baissier, un rebond long a tendance à
réaliser l'essentiel de son potentiel dans le premier quart ou le premier tiers de sa durée : il a beaucoup d'énergie au début, on monte très vite, puis le mouvement a tendance à
s'essoufler et à s'horizontaliser ensuite.
Cela a été bien visible par exemple sur le SP500 de septembre 2001 à mars 2002, ou bien sur le Dow de fin 1929 au S1 1930.
En termes de vagues d'Elliott, cela signifie que la première grande vague haussière (vague A sur mon décompte) devrait réaliser l'essentiel du mouvement.
Au niveau fondamental, rien n'est changé bien entendu, et la crise n'est à mon avis certainement pas en train de se résorber vu qu'aucun des problèmes
qui en est à l'origine n'a été réglé.
Par contre (après un 1er trimestre 2009 qui s'annonce au moins aussi mauvais, voire pire que le T4 2008), il est possible que l'on observe un second trimestre un
peu moins mauvais : Les marchés sont des baromètres du moral des opérateurs, mais il y a d'autres baromètres (ventes au détail, ISM, permis de construire...etc). Eux aussi peuvent connaître de
petits rebonds techniques en association avec un moral un peu moins mauvais des opérateurs (il n'y a besoin d'aucune justification logique pour cela), avant que la tendance de fond ne reprenne
son cours.
Si cela se produit, nous entendrons alors une grande foule d'analystes et de commentateurs crier "victoire", parler de la crise au passé et nous expliquer ce qu'il conviendra de faire pour ne
rien rater de la fantastique vague de croissance en train de se répandre dans le monde entier.
Nous aurons alors une nouvelle grande opportunité baissière, un peu comme à la fin du printemps 1930.