Quand j'ouvre la porte de la cave où dort la Gaxuxa depuis que je suis à Sauve, je prends chaque fois une grande respiration. Puis je vois le reflet des jantes dans le noir, et les catadiopres me font des clins d'œil et je respire à nouveau. Ce jour horrible à Narbonne-Plage est imprimé dans ma mémoire. Ça a été une seconde grande disparition, carrément une seconde mort. Je le reconnais aujourd'hui. Rosie était mes larmes, mon sang, ma chair. Incroyable, sidérant, qu'elle m'ait été enlevée. Rosie était une partie de moi.
Rosie, tu rouilles peut-être au fond d'un canal… Je t'aime.
Voilà…
Méditerranée, rends-moi un peu de ce que tu me dois.
Viva la Gaxuxa !© Éric McComber