L'administration Obama veut siéger au Conseil des droits de l'Homme
MERCREDI 01 AVRIL 2009
L'administration américaine de Barack Obama a annoncé mardi qu'elle
cherchait à siéger cette année au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, rompant ainsi avec l'administration du président George W. Bush qui avait boycotté cet organe en 2006.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice ont indiqué dans un communiqué que "les
Etats-Unis allaient chercher à obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dans le but d'oeuvrer pour rendre cet organisme plus efficace dans la promotion et la protection
des droits de l'homme".
Cette décision est en adéquation avec les nouveaux engagements de l'administration Obama "vis-à-vis d'autres pays afin de faire progresser les intérêts sécuritaires américains et faire face aux
défis mondiaux du 21e siècle", a indiqué un porte-parole du département d'Etat Gordon Duguid.
"Les droits de l'homme sont un élément essentiel de la politique étrangère des Etats-Unis", a souligné Hillary Clinton, citée dans le communiqué.
"Avec d'autres, nous allons nous attacher à
améliorer le système des droits de l'homme de l'ONU pour faire progresser le projet d'une déclaration des droits de l'homme de l'ONU", a ajouté la secrétaire d'Etat.
"Les Etats-Unis ont
contribué à fonder les Nations unies et ont toujours un intérêt primordial à faire progresser l'engagement sincère de l'organisation pour les valeurs des droits de l'homme que nous partageons
avec d'autres Etats membres", a poursuivi Mme Clinton.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est félicité mardi "de l'annonce par les Etats-Unis qu'ils brigueront un siège au Conseil des
droits de l'homme", a indiqué son service de presse dans un communiqué.
Ce Conseil, dont le siège est à Genève, "a un rôle essentiel à jouer dans la protection et la promotion de tous les droits
de l'homme pour tous et les Etats-Unis ont une importante contribution à faire dans ce but", a-t-il ajouté.
L'administration du président George W. Bush s'était opposée à la création du Conseil des droits de
l'homme en mars 2006 et avait refusé d'en devenir membre. L'administration estimait que le Conseil avait perdu sa crédibilité en raison d'attaques répétées contre Israël, accusé de laxisme envers
des auteurs de violations des droits de l'homme.
Interrogée à ce sujet lors d'une conférence de presse téléphonique, Mme Rice a répondu que le Conseil s'était trop préoccupé "d'Israël", au détriment d'autres dossiers de "violations flagrantes des droits de
l'homme".
"Nous sommes très impliqués pour apporter la profonde réforme dont a besoin le Conseil, nous réalisons que cela prendra du temps
et de l'énergie, et nous reconnaissons que le travail sera difficile", a-t-elle ajouté.
Les prochaines élections au Conseil des droits de l'homme auront lieu à la mi-mai au sein de l'Assemblée
générale de l'ONU à New York. Les membres seront élus pour un mandat de trois ans.