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Chimères Quand tes mots affligés, comme sortis d'un rêve,Vont se perdre parmi le bonheur des vivants,Je suis âme inquiète des ondes et des grèves,Tu es esprit qui tremble et flotte dans les vents.Tu es le varech qui roule, s'échoue et meurtDans d'humbles clartés. Captive de tes vastes ombres,Je suis comme une île déserte qui demeureEn tes espoirs défunts et tes tourments sans nombre.Mon cœur qui toujours renaît de tes noirs rivagesEst pourtant enchaîné à tes houles changeantes,Tu es fantôme d'amour et moi son vrai visage,Dans ses foudres ou dans ses (...)