Quand les temps sont durs, les managers sont durs. C’est sans doute une assertion exacte. A preuve la notion d’effet Churchill.
L’effet Churchill est le sentiment éprouvé par un collaborateur lorsque son manager lui annonce froidement une mauvaise nouvelle.
On parle d’effet Churchill en référence à un épisode de la seconde guerre mondiale. Après l’attaque du Japon sur Pearl Harbor et l’entrée en guerre des Etats-Unis, Churchill déclare également la guerre à l’empire nippon.
Pour cela, le premier ministre du Royaume Uni choisit d’envoyer un courrier à l’ambassadeur du Japon à Londres. Le ton du courrier est tellement neutre et poli que les britanniques sont scandalisés.
On s’aperçoit donc qu’annoncer un fait négatif sur un ton neutre et distant a un impact terrible sur celui qui est concerné par le fait. Le manque d’empathie semble rajouter en violence au contenu de la nouvelle.
Avec la crise, les managers sont de plus en plus souvent amenés à annoncer des mauvaises nouvelles. Baisse de salaire, chômage technique, licenciement, fermeture de site…..Dans le sillage de ce cortège macabre, on se doute que la justice interractionnelle va en prendre un coup. On devine aussi que l’effet Churchill risque d’être une tendance lourde du management de crise.