Bien sûr dans ce livre, on parle de sexualité en tout genre et pour tous les goûts. L'auteur nous explique que certaines choses ne se disent plus. Par exemple, on dit plus partouze mais sexparty, SVP. " parce que changer de langue ça déplace un peu les relents de honte qui nous remontent, à prononcer les choses qui ne se font pas... alors on contourne, on invente, on récupère des façons de les signifier autrement. A croire qu'elle n'est pas faite pour ça, notre langue." Effectivement, maligne manière de contourner...
Wendy Delorme, fait ici œuvre de chair avec les mots, travaille le corps et le langage avec humour et rage à la fois. Quatre générations de femmes, une sorte de folie familiale qui se décline au féminin pluriel, racontée du point de vue d'une jeune narratrice ironique mais toujours lucide. Elle, Marion, aime les femmes mais pas seulement, le sexe et le genre aussi. Au fil de ses aventures sentimentales et sexuelles, le lecteur y découvre des identités et des politiques qui interrogent les catégories masculin/féminin. Aux quatre générations de femmes de ce récit correspondent quatre générations de féminisme.