Un seul enfant?

Publié le 02 avril 2009 par Lesimparfaites
Hier TriplePapa et moi avons expérimenté pour la première fois la «joie» d'avoir un seul enfant. En six ans - et puisqu'on en a eu trois d'un coup - c'était la première fois qu'on se retrouvait en avantage numérique.
Première constatation: c'est facile, à deux, de s'occuper d'un seul enfant.
Deuxième constatation: c'est plate.
Étant tous les deux «enfants uniques», nous nous étions jurés d'avoir plus d'un enfant. Nous voulions une «famille» et avoir un seul rejeton ne correspondait pas vraiment à notre définition personnelle de ce terme. Difficile avec un seul enfant de ne pas en faire le centre d'attraction principal autour duquel tout gravite. Avec deux (ou trois, ou quatre, ou...), ce noyau se scinde et l'attraction se divise, permettant ainsi une répartition plus équilibrée de l'attention parentale.
Une seule journée avec un seul enfant et nous avions l'impression de lui accorder trop d'attention. D'accéder à ses demandes trop facilement. Pas de négociation, pas de consensus de groupe à obtenir, pas de partage, pas de coopération. Rien de ces qualités essentielles qui aident à se tenir à bonne distance du je, me, moi. D'acquérir les notions de groupe et d'apprendre à vivre en communauté.
Je ne dis pas que ce sont des qualités impossibles à acquérir par les enfants uniques, mais disons que l'apprentissage est plus facile quand il commence tôt et que le défi est constant, chaque jour, au sein même du cocon familial.
En Grande-Bretagne, la tendance du moment est à l'enfant unique. En 2007, 27% des petits Britanniques n'avaient ni frère ni soeur. Pour des raisons financières, de carrière, mais aussi de disponibilité des parents.
Autour de moi, je constate avec joie que la tendance n'est plus à l'enfant unique comme ce fut le cas dans les années 70. Des enfants, on en veut tout plein! Pourquoi? Voilà la grande question! Retour aux valeurs familiales? Course aux bébés? Désir d'éviter de tomber dans le piège de l'enfant-roi? Congés de maternité plus avantageux? Toutes ces réponses?
Après trois années de traitement de fertilité infructueux, je pensais bien devoir réviser ma définition du mot famille. Avoir un enfant m'aurait comblé, finalement! Mais j'ai eu la chance d'en avoir trois d'un coup. Oui, la chance, car avec le recul je crois bien que j'aurais «choké» après deux marmots. Je n'aurais pas eu le goût de me taper le trio couches/biberons/nuits blanches une troisième fois!
De plus en plus de familles choisissent de franchir le cap des deux enfants. À partir de trois, on est considéré comme une «famille nombreuse». Après quatre, ça ne rentre plus dans la mini-fourgonnette. Y a-t-il un chiffre magique?