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Il n'y a pas de leader politique sans l'onction du suffrage universel direct. Il lui fallait annoncer qu'il descendrait "dans la tranchée" le moment venu. C'est fait. L'ancien Premier Ministre parle enfin d'élection en commençant sa phrase par "je". C'est une étape décisive pour le passage à l'acte.
Même si le choix de la date mérite de nombreux commentaires à la fois parce qu'elle prête à digressions diverses mais surtout parce qu'elle ne pouvait qu'être écrasée par l'actualité du lancement du G 20, Dominique de Villepin a réussi son démarrage pour un changement de statut.
Il a réussi à moitié cette étape car ce n'est pas en parlant d'affaires "extérieures" et encore moins en se référant à "l'héritage gaulliste" que l'on peut s'inscrire au coeur du quotidien des Français.
Le Général de Gaulle a quitté la scène politique en 1969, c'est dire la référence qu'il peut être pour de jeunes générations...
En réalité, une fois exprimée la "bonne intention", c'est maintenant sur le terrain que Dominique de Villepin va devoir construire sa "nouvelle identité".
Incarnera-t-il une "nouvelle ambition" à l'intérieur comme à l'extérieur et comment forgera-t-il cette identité ? C'est tout l'enjeu des prochaines semaines pour apprécier la réalité concrète de ce lancement.