Réforme de l'université : Les étudiants étrangers face aux grèves

Alors que le mouvement de contestation des réformes dans les universités ne semble pas prêt de faiblir, il est des étudiants qui le contemplent avec un oeil plus détaché.
En effet, les étudiants étrangers qui sont venus étudier en France cette année se retrouvent au beau milieu d'une bataille rangée entre le gouvernement et les les étudiants et professeurs. L'AFP est allé recueillir quelques témoignages pour prendre la température.
Marie-Catherine Ducharme est en licence de littérature à Paris VII, elle est canadienne. Elle déclare un peu inquiète : « Sur six cours que je suis censée suivre, trois devaient commencer en janvier et je ne les ai jamais eus : mon université n'est pas bloquée mais mes profs sont en grève » poursuivant par « A priori il y aura des examens mais à quelle date ? Je suis dans l'incertitude et j'ai besoin de budgéter mon loyer et de planifier mon retour ».
Pour Thomas Bretz qui est allemand, étudiant à Paris IV préparant son doctorat de philosophie, le mouvement est bien compris et même suivi, il parle d'éviter une « une américanisation de l'université », un avis partagé par Yoshiki Koba Yashi étudiant japonais.
Maurice étudiant camerounais, lui, « comprend mal » ce mouvement. Pour Ines, étudiante tunisienne qui fait sa thèse en France « C'est démesuré ! Le Français correspond à sa caricature ! ». elle pense qu'une réforme de la recherche est « nécessaire pour la dynamiser et la remettre aux standards internationaux, avec plus d'ambition et plus de publications ». Cela dit elle comprend les contestations et affirme « Mais en face, il faut donner aux chercheurs des moyens appropriés et notamment du temps ».
Les avis des étudiants étrangers sont divers souvent très nuancés avec une analyse plus froide de la situation, même s'ils se retrouvent bien malgré eux au centre de la tourmente.