Consommer mieux et surtout consommer durable constituera un véritable enjeu planétaire pour les années à venir. Les comportements commencent déjà à changer, sous le poids des campagnes de sensibilisation menées par les ONG mais les inégalités sociales rendent le chemin vers le mieux consommer plus dur à emprunter.
Si certaines actions sont à la portée de tous, comme éteindre les équipements électriques en veille ou renouveler moins souvent le matériel audiovisuel, d’autres grèveraient plus encore le pouvoir d’achat déjà morose.
Ne pas acheter de fruits ou de légumes produits à l’autre bout du monde et dont le transport alourdit encore plus « la facture carbone » que nos enfants auront à payer ou bien encore consommer du bio, voilà des éléments qui pourraient donner du tonus à la démarche mondiale, mais voilà, tout le monde le peut-il ?
Les Français, si ils aspirent à consommer plus de produits issus de l’agriculture biologique, sont encore trop souvent freinés par le prix de ceux ci : 75% des non-acheteurs évoquent des prix trop élevés et 31% estiment qu’ils manquent d’informations sur le sujet.
L’espoir est pourtant permis, les grandes surfaces se lançant de plus en plus dans la mise sur le marché de produits bio de marque distributeur, les prix vont donc peut être baisser.
D’ores et déjà, selon une étude du site ConsoGlobe citée par Le Monde, un panier de produits bio n’est pas plus cher que celui d’un panier de produits de grandes marques.
Toujours est il que le principal moteur des changements de comportement est et restera le pouvoir d’achat, qui sans augmentation ne pourrait permettre à des familles entières de consacrer une part plus importante de leurs budgets à l’achat de produits plus sains.