Mon Mp3 ne rangeant pas forcément les titres dans l’ordre, c’est par "Hold me" que je suis rentré dans ce disque. Et là quel choc, Supertramp refait de la musique! Un air de déjà-vu troublant, pas forcément de très bonne augure me direz-vous, et pourtant petit à petit un léger plaisir coupable qui s’installe. Après avoir remis de l’ordre dans tout ça, l’objet adopte une toute autre apparence, se donnant de fausses allures californiennes sur un "Sunset Blvd" de haute volée. Décomplexé, rétro et sexy, ce titre à l’insouciance hippie continue d’exercer sur moi cette étrange attirance honteuse. On se retrouve avec une pop radieuse et planante, fortement influencé 80’s, qui commence à ressembler à Air période Moon Safari. Ca va déjà mieux.
_Sur "Runaway to elsewhere", ce sont les synthés de Moroder qui s’invitent sur une instrumentation très vintage, avec claps à la Village People en sus. A présent les références semblent dures à porter, alors qu’étrangement ça continue de fonctionner. "Disappear" par exemple aligne nappes de synthés, arpèges cristallins, xylophone et voix à la Wayne Coyne. Cotonneux au possible, ce titre ne dénaturerait pas sur une BO de Sofia Coppola. Finalement raffiné et presque élégant, le duo de Göteborg n’hésite pas à faire appel à de nombreux instruments : sitar, glockenspiel, violons, trompette, Lapsteel et Moog sont les principaux acteurs de cette pop faite pour danser et rêver. Le discoïde "Hot lips" ne dira pas le contraire, coincé quelque part entre Calvin Harris, New Order et Phoenix.
En bref : un premier album d’électro pop synthétique, branché en mode mineur sur une nostalgie souvent kitch, mais généralement imparable.
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Le Myspace
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"Sunset Blvd" en live, et le clip de "Hot lips":