Si en tant qu'écrivain il a su se façonner une carrière exemplaire et qu'il peut largement tirer satisfaction de ce qu'il a offert au public, cette annonce reste brutale. Mais comme il le disait durant le salon du livre du Mexique : « Cela représente beaucoup de travail pour moi d'écrire. »
Gerald Martin, son biographe, ajoutait ces mots : « Je crois aussi que Gabo n'écrira pas d'autres livres, mais je pense que ce n'est pas trop regrettable, parce qu'il a connu un destin d'écrivain qui peut se satisfaire de son parcours littéraire, tout à fait cohérent. »
Le prix Nobel de littérature de 1982 s'arrête donc, cela fait comme un choc : on ne s'attend jamais à ce qu'un écrivain raccroche comme un sportif qui met fin à sa carrière. Après un demi-siècle d'écriture, Gabriel mérite assurément de se reposer, et si certains espèrent encore, estimant comme l'auteur argentin Tomas Eloy Martinez, que « lui seul connaît ses désirs et ses limites pour continuer à écrire », on peut admettre que le reste ne soit que conjecture.
Mais moins probablement littérature...