L'Allemagne recherche le dialogue avec les pays émergents pour lutter contre la contrefaçon:Un exemple à suivre
"Le G8 et les pays dits du 'O5', c'est-à-dire le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud ont décidé d'entamer un dialogue qui doit démarrer dès cette année sous la présidence allemande [du G8]. Il s'agira notamment de montrer clairement l'importance d'une protection de la propriété intellectuelle, en particulier pour les économies émergentes qui se préparent à entrer sur le marché mondial", a exposé Mme Zypries.
A Pékin, Angela Merkel s'était félicitée la semaine dernière que la Chine ait adopté une loi de protection de la propriété intellectuelle. Elle avait souligné qu'il convenait maintenant de l'appliquer. La Chine, jusqu'à présent centre important de la contrefaçon mondiale, a aujourd'hui compris que les produits piratés nuisaient finalement à ses propres entreprises, a ajouté Mme Zypries.
Mais, face à l'aspect économique du problème, le gouvernement allemand mise aussi sur un dialogue direct entre entrepreneurs. La ministre de la Justice a ainsi invité les industriels allemands à suivre l'exemple de la fédération des industries allemandes du textile et de la mode. Elle est parvenue l'an dernier à conclure un accord avec ses deux homologues chinoises, afin de lutter contre la contrefaçon.
Désormais, les signataires chinois ratissent eux-mêmes les foires-expositions à la recherche de produits piratés. Ils organisent aussi des campagnes d'information, et prennent des sanctions contre les entreprises contrevenantes. La Fédération des industries allemandes du textile et de la mode a aujourd'hui signé un accord similaire en Inde. Un troisième est en préparation avec des partenaires russes. Le gouvernement allemand, qui soutient ce type d'accords, organisera un colloque sur ce sujet fin septembre, dans le cadre du dialogue germano-chinois sur l'Etat de droit.
Plus d'informations :
www.bundesregierung.de/nn_1264/Content/DE/Artikel/2007/09/2007-09-05-geistiges-eigentum.html
COMMENTAIRE RELATIO: Cette offensive allemande contre les "faux" devrait être faite par l'ensemble des pays de l'Union et suivie par toutes les instances européennes. Non seulment il y a vol, escroquerie, dommages financiers économiques et sociaux, exploitations d'enfants, de femmes, de vrais esclaves, et, dans certains, pays de prisonniers, mais au coeur de ces trafics, nous trouvons chez les producteurs comme chez les "écouleurs" des filières du crime organisé, de cette économie criminelle qui fait tellement de ravages. Et qui ne sucite guère de mobilisation chez nos responsables politiques plus soucieux de faire dans l'émotionnel et le compassionnel que dans l'efficacité...