Peut-être connaissez-vous ce film de Wes Anderson : The Aquatic Life ?
S’il y avait une palme du loufoque à attribuer à une œuvre cinématographique, c’est à coup sur à ce pastiche des explorations sous-marines de Cousteau - sur un rythme bédéïptique épatant - que je donnerai ma voix. Ici, tous les personnages ont leur part de grotesque, à commencer par Steve Zissou le protagoniste, mais il est un autre bonhomme qui vous suit tout le long de l’histoire : Pelé dos Santos. Il ne parle pas, semble un peu gauche, trimbale une guitare sèche sur l’épaule droite … Insignifiant.
Puis il se met à faire vibrer ses cordes (vocales comme en nylon) et alors que le film s’apaise, on se surprend à se laisser emporter. Les apparitions de Pelé sont des parenthèses impromptues mais essentielles, elles conditionnent largement l’immersion à laquelle nous invite le réalisateur, elles nous suspendent comme elles suspendent le film.
Ce Seu Jorge, puisqu’il s’agit de lui, réussit au final à nous revisiter du Bowie sur un ptit air de Bossa qui sied si bien à sa voix suave. Décalé ? Assurément.