L'Afrique serait en première ligne du réchauffement climatique

Publié le 06 septembre 2007 par Moraarnaud

L'Afrique sera en première ligne du réchauffement climatique si le monde n'y remédie pas rapidement, une partie du continent noir risquant de se trouver incultivable ou inhabitable, font savoir des chercheurs du gouvernement britannique.

Dans un exposé présenté à Pretoria, David King, principal conseiller scientifique du gouvernement britannique, prédit que le réchauffement climatique, s'il n'est pas freiné, va aggraver la sécheresse en Afrique et provoquer des inondations le long de ses côtes.

Il a ajouté que 70 millions d'Africains supplémentaires pourraient être menacés de famine d'ici les années 2080 en raison de la poursuite du réchauffement climatique.

Les températures ont augmenté en moyenne d'environ 0,7 degrés Celsius en Afrique au cours du siècle écoulé.

"C'est le continent qui va souffrir le plus du changement climatique", a déclaré King à des universitaires et à des journalistes.

Selon Gordon Conway, principal conseiller scientifique du ministère britannique du Développement international, les tendances actuelles dans le climat de l'Afrique sont caractérisées par des changements polarisés.

RECHERCHE D'UN NOUVEL ACCORD POST-KYOTO

"Le climat va devenir à la fois plus pluvieux et plus sec", a-t-il dit.

Ils ont exhorté l'Afrique à faire du changement climatique une priorité et la communauté internationale à mieux partager ses technologies et ses compétences avec ce continent faisant figure, selon eux, de principal champ de bataille de la lutte contre le réchauffement.

La Grande-Bretagne milite pour l'adoption d'ici 2009 d'un accord mondial sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone, le premier des gaz à effet de serre constituant l'un des principaux facteurs du réchauffement de la planète.

Si la nécessité d'agir est unanimement reconnue à présent, les Etats-Unis et la Chine, les deux principaux émetteurs de ces gaz, expriment des réserves sur les modalités d'application d'un tel accord international.

Le président américain George Bush a reconnu lors d'un sommet du G8 en juin que d'importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre étaient nécessaires mais il n'a pas précisé ce que Washington considérerait comme une réduction appropriée.

L'Union européenne, le Japon et le Canada ont tous évoqué la nécessité de réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2050 pour ralentir le réchauffement.