Pilooski fait parti de cette vague de noms à consonance “pays de l’est” qui souffle actuellement sur l’électro française : Kavinsky, Brodinski, Yuksek… Pilooski est Dj, il compose, il remixe également mais ce qu’il préfére c’est éditer (rallonger, reconstruire, cisailler, re-équalizer, pousser le pied..) des morceaux du passé : Edwin Starr, Cat Stevens, Can sont passés sous ses scalpels pour subir un petit lifting. Pilooski est un peu le docteur Troy de l’électro française. Franky Valli et ses quatre saisons vous le diront grâce à lui, le morceau “Beggin” a eu droit à une seconde jeunesse. Quand Pilooski veut bien répondre au questionnaire de la Grande Dépression, ça donne ce petit moment drôle et triste. Et nous l’en remercions.
Le morceau où vous aimez noyer votre chagrin ?
Ennio Morricone:Ninna nanna per adulteri / Sonny & Jed. (Ndlr : Cuore Di Mamma). Seuls les jeux de société MB ont cette capacité à toucher une fourchette aussi large du genre humain.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Je pleure en boucle depuis la mort de François “tonton” Mitterrand.
La déprime est-elle source de création ?
La déprime, c’est surtout une raison supplémentaire pour manger en grande quantité.
Votre artiste dépressif(ve) préferé(e)?
Richard Gotainer. Derrière cette paire de Lunettes mutine se cache surement un grand dépressif.
Un film qui vous file le bourdon à chaque fois ?
“Don’t look now” de Nicolas Roeg. Au-delà du dramatique. “The conversation” de Francis Ford Coppola, (appuyée par la musique de David Shire )me plonge également dans une grande mélancolie dépressive.
La chanson ou l’artiste qui est un phare pour vous en cas de déprime ?
Alessi Brothers: seabirds. Un vrai morceau d’amour fraternel.
Ennio Morricone : Ninna nanna per adulteri
http://www.lagrandedepression.com/wp-content/uploads/Ninna nanna per adulteri.mp3