Amis lecteurs, je voudrais bien vous lire sur ce texte; Qu´évoque t-il
pour vous ?
" La spiritualité est le désir d’élever la conscience au-delà des contingences matérielles.
Le grand rabbin Abraham Isaac Kook définissait la spiritualité comme un désir de transcendance et un besoin fondamental de l’homme qui cherche à réaliser toutes ses
potentialités.
Pour l’aider dans cette recherche, deux domaines complémentaires lui sont accessibles : les sciences modernes et les intuitions religieuses. Dans le domaine religieux, la Cabale semble être la plus appropriée pour servir de « pont » avec les sciences modernes et pour explorer les potentialités humaines et spirituelles.
C’est ce que pensait le docteur en psychologie Edward Hoffman, quand il écrivait dans son livre « Mystique juive et psychologie moderne » : …il est frappant de constater les parallèles existant entre les intuitions des penseurs cabalistiques et les plus récentes découvertes scientifiques.
C’est aussi ce qu’avait constaté le docteur et psychiatre C.G. Jung quand il disait : « Le Juif a l’avantage d’être en avance depuis longtemps, pour le développement de l’étude de la conscience dans sa propre histoire spirituelle. Par ceci je veux dire la Cabale ».
Ce qui fait obstacle aujourd’hui entre ces deux disciplines est le fait que la science attribue au « hasard » les phénomènes encore inexpliqués, en raison des limites de nos connaissances actuelles sur notre environnement, alors que les « croyants » attribue à « Dieu » la source de tous les phénomènes existants, connus et inconnus.
Le directeur de l’école d’Orsay, Léon Askénazi avait compris lui aussi la nécessité de rapprocher ces disciplines quand il écrivait : « Il serait souhaitable que les maîtres des yéchivot rencontrent les professeurs de science juive (croyants ou pas) pour établir en commun un langage de formulation indispensable à notre génération et pour l’avenir. Les uns croient en un « Dieu » dont le sceau est « Vérité », les autres croient en la « Vérité » dont la démonstration scientifique est le seul gage d’acceptation d’authenticité. Ces deux « sincérités » devraient se rapprocher pour profiter ensemble de cette synergie.
« Certes, cela demande des efforts d’humilité et de courage pour les uns comme pour les autres, pour « culbuter » les frontières d’intérêts politiques, personnels ou autres, qui sont en jeu. Nous sommes dans une génération où se réalise la première Michna du chapitre 2 du livre de « Bérakhot » : « Nous étions en train de lire le Livre pour l’épeler et corriger les exemplaires renouvelés et pour le préserver de l’oubli en comptant les lettres, les pleins et les vides. Il est arrivé le temps de lire vraiment. Mais cela est arrivé subitement et nous sommes toujours en train de répéter et de répéter, sans vraiment lire… »
Il nous appartient aujourd’hui de reconstituer le puzzle des événements historiques, sans préjugés, mais en profitant des connaissances ethnographiques et psychologiques, propres aux différentes civilisations, pour redécouvrir leurs spécificités et leurs enseignements.
Le Judaïsme :
Nous savons que les enfants d’Israël ont commencé à constituer un peuple indépendant après la « sortie d’Egypte
», la sortie « du pays de l’esclavage » comme le raconte la Torah.
Moïse, qui avait profité de la culture et des connaissances des prêtres égyptiens, avait décidé de créer, avec les enfants d’Israël, enfin libérés, une nation autonome, avec toutes les
institutions afférentes à une nation évoluée.
On sait qu’à cette époque, les croyances idolâtres étaient fortement ancrées dans les consciences populaires. La tâche de Moïse s’avérait donc très difficile pour transformer les pratiques primitives en institutions modernes et exemplaires. Les textes nous confirment le nombre de fois où le peuple juif s’était révolté contre Moïse. Certains proposaient même de retourner en Egypte.
C’est ainsi que Moïse a dû se référer à l’autorité divine incontestable, pour faire appliquer les nouvelles règles de comportement et de croyance. C’est la raison aussi pour laquelle les « commandements » sont précédés de la formule : « …et Dieu parla à Moïse et lui dit : « Tu diras aux enfants d’Israël…. »
C’est dans le livre du Lévitique qu’on découvre la plus grande partie des « commandements » concernant non seulement les règles juridiques, sociales et politiques, mais aussi les règles concernant les aspects pratiques dans les domaines les plus divers : les offrandes, les aliments à consommer, la circoncision des enfants mâles, les maladies et leurs symptômes, les rapports sexuels, les lois sur l’hospitalité, sur le repos hebdomadaire, les fêtes commémoratives, le respect de la vie, la condamnation de l’idolâtrie, etc.
On relèvera également les lois concernant les problèmes moraux et sociaux,
totalement inconnus pour l’époque, tels que :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Lév. Chap. XIX
« Si un étranger vient séjourner avec toi, ne le moleste pas. Il sera pour vous comme un de vos compatriotes »
« Ne commets point d’extorsion de ton prochain, point de rapine »
« Nulle terre ne sera aliénée irrévocablement, car la terre appartient à Dieu
« Le repos hebdomadaire pour tous : pendant 6 jours on se livrera au travail mais le 7ème jour sera un jour de repos solennel »
« Révérez chacun votre mère et votre père », etc.
Parmi tous ces « commandements », on relèvera particulièrement les « Lois » concernant l’étranger. Elles mettent en exergue la nécessité de respecter l’étranger qui décide de séjourner dans un pays d’accueil. Ces lois recommandent de le respecter en tant qu’homme, avec ses convictions religieuses, mais à condition bien entendu que cet étranger ne cherche pas à troubler les institutions civiles, morales et religieuses du pays d’accueil, en cherchant à imposer les siennes… Il s’agit de respect mutuel…
Ces lois gardent encore toute leur actualité, particulièrement aujourd’hui où nous assistons à de grands déplacements de populations. Elles devraient déterminer les conditions d’accueil entre les pays ouverts à l’immigration, et les étrangers qui ont décidé de quitter leur pays d’origine, souvent pour des raisons économiques ou politiques.
Moïse avait compris que ces règles de conduite étaient nécessaires pour
sauvegarder la paix entre les nations. Il savait aussi que si les hommes ne respectaient pas ces principes, cela les conduirait à une auto-destruction. D’où ses menaces :
« Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes préceptes et les exécutez, Je ferai régner la paix dans ce pays et nul n’y troublera votre repos…
« Mais si vous ne m’écoutez pas, et que vous cessiez d’exécuter tous mes commandements, Je susciterai contre vous d’effrayants fléaux… »
Moïse, ainsi que les autres grands patriarches bibliques, possédaient des facultés exceptionnelles et paranormales qui leur permettaient d’utiliser des pouvoirs inhabituels, tels que des visions prophétiques. La cabale le souligne bien : « Plus la réalisation spirituelle d’une personne est élevée, plus grande est sa capacité à développer ces « dons » exceptionnels ».
La Déclaration des Droits de l’Homme :
Il est utile aujourd’hui de rappeler que c’est sur la base de ces mêmes principes moraux, définis dans le Livre du « Lévitique », que des penseurs et des sages ont défini ce qui est devenu « la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » en 1948, après la catastrophe humanitaire de la 2ème guerre mondiale.
Ces principes devraient non seulement préserver l’Homme des abus de pouvoir des institutions civiles ou religieuses, mais lui garantir la Liberté de pensée, en faisant une distinction entre les Lois civiles applicables à tous, et les convictions religieuses propres à chaque individu, selon ses expériences personnelles avec le divin.
C’est de ce respect mutuel que dépendra l’avenir de l’Humanité. "
Andre Namiech
Auteur: terredisrael Actualité, Blog andré Namiech, Judaisme