Le président-militant-UMP Sarkozy est obsédé par la trace qu’il laissera dans l’Histoire. Obnubilé par la déconstruction minutieuse de ce qui fonde notre pacte Républicain, il a confié à Balladur, élu du 15ème arrondissement de Paris qui n’a des territoires qu’une vision ethnologique - la réflexion sur l’organisation des collectivités locales. Retour sur un rapport douloureux.
Cet exercice - plus que décalé par rapport aux besoins de nos concitoyens, dans la période de crise que nous connaissons - s’inscrit dans une volonté farouche et déterminée d’éradiquer tous les contre-pouvoirs. Après la justice, la presse, les services publics, c’est au tour des collectivités locales d’être la cible de la déconstruction organisée et de la manipulation politique.
Ce rapport ne fait aucune référence à l’aménagement du territoire, à la solidarité territoriale, aux renforcements des solidarités sociales, ou à la fiscalité locale. Bien au contraire, au lieu de clarifier les champs d’intervention des collectivités (demandé par les socialistes) en matière de logement, de culture, de sport, d’aide aux communes par exemple, Balladur qui regarde la France d’un balcon huppé du 15ème arrondissement de Paris, rend la France encore plus complexe dans ses différents niveaux d’intervention.
L’abandon de la clause de compétence générale pour la Région et le Département, outre qu’il privera les élus de leur possibilité d’agir – un comble dans une démocratie - saucissonnera les interventions sans vision d’ensemble des besoins d’un territoire.
Les collectivités dirigées par la Gauche n’ont pas attendu Balladur - comme en Haute-Normandie - pour contractualiser, organiser l’action publique au plus près des habitants, désigner le chef de file le plus pertinent et œuvrer pour une efficience optimum des politiques publiques (cf le 276).
Plus grave encore, c’est la fin de l’équité territoriale, les Départements amputés des territoires des métropoles, et des ressources y afférant géreront la pénurie dans les territoires ruraux, entérinant officiellement ainsi un territoire à 2 vitesses !
Au final, ce rapport, et son volet mode de scrutin (élections des conseillers territoriaux dans le cadre des circonscriptions électorales par liste en remplacement des actuels conseillers généraux et conseillers régionaux) est une vaste opération de manipulation pour récupérer par la loi ce que les électeurs nous ont confiés par leur vote : c’est la fin d’une règle simple qui fonde notre démocratie : une assemblée, des élus, une administration, une élection.
Au nom de la modernité, de la rationalisation des interventions, c’est un tour de passe-passe favorisant le retour de la droite aux manettes dans les régions et dans les départements. C’est un écran de fumée sur le véritable problème posé par le désengagement de l’Etat sur ses obligations de financements et de soutien des territoires et des habitants.
Les préconisations de ce rapport sont toxiques, les socialistes s’y opposent parce qu’ils ne se laissent pas berner sur les véritables intentions de bidouillage électoral de Sarkozy, élévé au biberon Pasqua, ancien spécialiste des tripatouillages électoraux…
extrait du rapport sur la “Réforme des Collectivités Territoriales” d’après le débat animé par A. Rubinstein et V. Rabillard, délégués fédéraux de la Fédération de Seine-Maritime du Parti Socialiste.
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