Deloitte livre sa dernière étude mondiale « Technology, Media & Telecommunications Predictions - Trends 2009 » et voilà un petit résumé expliquant ce qui sera important dans nos métiers pour 2009. Du bon sens et quelques surprises.
1. Pour survivre, les journaux vont abandonner le papier
Les revenus publicitaires baissant jusqu’à 30%, les petits et les gratuits sont principalement concernés. Pour autant, rien ne garantit que le 100% web va marcher, surtout si on demande aux lecteurs de payer. On cherche toujours le business model de rêve pour la presse du futur.
2. La télévision refait salle pleine
Là, le téléspectateur (qui a tendance en ce moment à rester chez lui) est prêt à payer pour avoir plus de choix quant aux programmes. Du coup, la TV intéresse à nouveau les annonceurs (moins nombreux c’est vrai) et est directement concurrencée par l’internet qui lui aussi veut produire du contenu qualitatif.
3. Le cinéma s’affiche en 3D
Surprenant, les films en 3D, qui ont beaucoup progressé d’un point de vue technique, pourraient donner, d’après les professionnels, un nouvel élan à cette industrie. Reste que pour s’équiper chez soi pour la 3D n’est pas encore possible.
4. Les plates-formes de contenu gratuit révisent leur business model
Victimes de leurs succès, les plates-formes grand public ont du mal à rentabiliser leurs services. Il est probable qu’elles vont mettre en place des offres tarifées en fonction du volume de contenus hébergées, des durées ou des cibles de diffusion. Rémunérer les abonnés payants dont les contenus sont les plus vus/téléchargés pourrait être un moyen de faire accepter le passage du tout gratuit au payant.
5. Le spectacle vivant boude les superstars
Les billets de spectacle et de rencontres sportives sont à la hausse. Il est probable que les stars se produiront dans des lieux plus petits pour des tournées moins longues. Cette situation devrait profiter aux artistes moins connus, aux équipes sportives régionales et aux salles de spectacle de taille moyenne.
6. La radio WiFi bouscule les ondes
L’analogique n’est pas mort : 44 000 stations émettent encore en analogique pour 10 000 stations sur internet. Mais le changement est en marche, encouragé par le développement d’appareils WiFi de petite taille, une offre gigantesque car mondiale et une personnalisation importante grâce aux podcasts.
7. La publicité fait son chemin sur les mobiles
0,4% du marché mondial de la publicité en 2008, c’est ce que représente la publicité pour les mobiles. Nul doute que ce chiffre va rapidement augmenter. Ce support a 3 avantages importants : le mobile accompagne son propriétaire où qu’il aille ; les opérateurs de téléphonie mobile connaissent et ciblent très finement leurs abonnés ; le SMS permet des campagnes ciblées interactives à moindre coût. Par contre, les campagnes visuelles (vidéo et images fixes) sont freinées par les différentes techniques (écran, système d’exploitation) des mobiles.
8. Les marchés attendent une refonte du business model des réseaux sociaux
Maintenant que les réseaux sociaux se sont implantés grâce à la taille de leurs communautés, les investisseurs attendent un niveau de rentabilité qui nécessitent de rendre payants les services consommant du stockage et impliquant des dépenses de diffusion. Cette technologie de partage arrive dans les entreprises, en concurrence directe avec le système traditionnel de knowledge management, de collaboration et de gestion de contenus actuellement plus cher.
9. Réinventer la télévision mobile
Regarder la télévision sur l’écran de son téléphone est possible, mais peu de consommateurs sont intéressés, notamment pour des raisons de coût et de confort. L’offre reste limitée et les portables seront vraisemblablement utilisés pour programmer à distance des enregistrements vidéo, initier des demandes en ligne. A défaut de diffuser des programmes longs sur les mobiles, les chaînes peuvent également les utiliser pour fidéliser le téléspectateur et tisser avec lui une relation plus étroite (SMS, « teaser » vidéo…).
10. La « fausse pub » menace les marques
Une nouvelle menace guette les consommateurs : « le malvertising », des bannières publicitaires frauduleuses, placées à l’insu des propriétaires des marques concernées sur des sites réputés pour distribuer à grande échelle des logiciels espions chargés de récupérer des informations personnelles. En 2008, une de ces fausses pubs a réussi à toucher 2% des internautes américains. En 2009, des centaines de sites à forte audience risquent d’être victimes de ces faux annonceurs et d’infecter les PC de millions de consommateurs. Des systèmes de contrôle doivent donc être mis en place.
Sources : Deloitte, Afjv.com