J'ai une passion honteuse pour les jeux de mots foireux et les bides qui s'ensuivent. Je sais, c'est pathologique, mais je ne me soigne pas. Ca me rappelle cette
vieille blague de Napoléon revenant d'Austerlitz après sa fameuse victoire. Il entre dans une taverne et déclame : "Tavernier, j'ai vaincu !" et l'autre de répondre : "Pas de bol, je n'ai que 19
chaises !".
Vous n'avez pas ri, mais c'est une vieille blague...
Revenons à Nicolas Sarkozy qui menace de pratiquer la politique de la chaise vide au G20 s'il n'obtient pas des mesures précises.
Ben oui mon coco. Tu vas quitter tout ce beau monde et le lendemain, les inviter à Strasbourg comme si de rien n'était ! Dans le genre coup de bluff, celui-ci est tout sauf crédible.
Ce qui va se passer, c'est que Sarko ne va rien quitter du tout et prétendra, quoi qu'il advienne, que, grâce à lui, ils sont parvenus à des mesures précises. Ce qu'il y a de pratique avec
cette expression, c'est que, justement, elle est particulièrement IMPRECISE. Et puis, Sarkozy a tellement fait des pieds et des mains pour rencontrer en solo Barack Obama (en vain
d'ailleurs), ce n'est pas pour lui faire un affront à leur première rencontre.
Enfin, le coup du mélodrame monté en épingle, on a vu ce que ça a donné avec la réglementation des bonus patronaux. Sa colère homérique et télévisuelle a accouché d'une souris législative. On
pourrait d'ailleurs résumer : "Beaucoup hurler devant les caméras pour ne pas à avoir à agir vraiment !".
Dominik
Tags : Nicolas Sarkozy, Napoléon, bataille d'Austerlitz,G20 de Londres, Barack Obama, Strasbourg, mesures précises, politique de la
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