On se retrouve à photographier comme on prend note de. Parfois comme un recensement de moments, d’arrangements depuis lesquels possiblement s’énoncerait quelque chose*. J’ai photographié souvent comme ça un bout d’immeuble qui échappe ou un autre qui s’impose. La plus part du temps ce qui semblait être la conjonction ou la conjugaison d’une échappée et d’une présence (une sorte de deuil) - le réel s’impose dans une éclipse, surgit comme échappé, subsiste comme manqué par l’image, ce sont ses tours ordinaires.Et ces images se sont invitées au long comme repérages d’un hypothétique film. Ajoutées les unes aux autres elles ont composé un récit déambulatoire un peu vague, confusément à la recherche de son objet.
*En vérité il m’a souvent semblé que la prise de vue était en retard ou en avance sur les choses.