Le jour même de la parution d’un article de deux pages qui lui a été consacré par Le Matin et le lendemain de celui paru dans le Blick et alors même qu’il devait savourer son aura médiatique tout en dégustant son café, le va-t-en-guerre allait pouvoir tâter de l’inefficacité de la police qui tapait à sa porte pour lui demander des comptes. Une police probablement piquée au vif par de telles divagations.
Allez zou, le violoniste au violon !
L’enquête aura révélé plusieurs choses dont le fait que le surexcité a affirmé à la presse être détenteur d’un permis de port d’armes ce qui est faux. D’autre part, l’homme serait connu des services de police pour avoir participé à plusieurs bagarres et altercations, sans doute dans le cadre de sa mission divine de lutte contre le grand banditisme.
Bien entendu que, devant les pandores, le gaillard, qui manipule mieux l’archet que le Smith & Wesson factice, a adopté un profil bas et à assuré à ceux qu’il traitait d’incapable le jour avant que la presse avait exagéré ses propos.
Tout cela ne serait qu’amusantes péripéties si ce genre de pleines pages dans un quotidien largement distribué et lu ne suscitait pas des vocations de justicier. Il n’y a qu’à lire les 176 commentaires, à 19h09 ce mardi 31 avril, un record dans le genre, du site du Matin pour s’en convaincre : une frange peut-être pas très importante, mais très loquace de la population est favorable aux milices privées, à l’autodéfense, à la suppression de l’état de droit une fois la nuit tombée ou encore à l’élimination physique pure et simple du moindre voleur.
En attendant, l’allumé de la batte et du révolver est inculpé de «Provocation publique au crime ou à la violence» et risque l’expulsion du territoire. Espérons que cela suffira à le calmer, parce que avec ce genre de zozos, les rues sont peu sûres.
Cela dit pour un taré qui se vante dans la presse de jouer à Rambo, combien y en a-t-il qui astiquent leurs canons rayés et qui comptent leurs munitions tapis dans l’ombre ?