L'IRB vient de réunir une commission destinée à formuler un avis sur l'expérimentation des nouvelles règles, et à proposer au Conseil de l'International Rugby Board qui se tiendra en mai prochain, de valider définitivement ou de rejeter ces nouvelles règles.
A l'issue des travaux de cette commission, l'ensemble des modifications introduites depuis deux ans en Super14 et cette année dans les compétitions européennes sera gravée dans le marbre, à l'exception de trois d'entre-elles :
- la règle qui impose aux joueurs participant à un maul d'avoir les épaules et la têtes plus hautes que le bassin,
- celle qui permet d'écrouler le maul,
- enfin celle qui autorise les deux équipes à aligner le nombre de joueurs qu'elles souhaitent lors des lancers en touches.
La réintroduction de l'interdiction d'écrouler un maul nous ramène aux sources du jeu de rugby qui fut au départ un gigantesque regroupement de joueurs essayant de progresser avec le ballon.
De notre point de vue, cette décision, si elle était enterinée par le conseil de l'IRB, signerait le retour de ce qui constitue le signe disctinctif du rugby à XV par rapport à sa version à XIII, sans parler du jeu à VII.
La possibilité pour une équipe de progresser collectivement, dans un mouvement qui requiert au moins autant de science que de force, permet à celle-ci de mobiliser les joueurs adverses, de les fixer et donc de libérer des espaces. Sans compter qu'elle évite de focaliser le combat uniquement sur les rucks.
On sait que les partisans de l'écroulement des maul revendiquaient cette mesure pour empêcher les essais à zéro passe. Force est de constater que la manie des rucks et du jeu de saute-mouton qui l'accompagne n'offrent pas non plus un spectacle beaucoup plus exaltant. En tout état de cause, la suppression du maul n'a pas engendré d'amélioration dans le jeu.
Aussi, on se
réjouit de penser que cela va de nouveau faire maul dans le rugby
moderne !