Magazine Société

La valeur de l’homme…

Publié le 31 mars 2009 par Chezfab
71014_MoneyHappiness_vl-vertical.jpg Le gouvernement vient de pondre une sorte de décret fanfare. Il devrait limiter les abus des dirigeants d’entreprises aidées sur les stocks options. Soyons clair : ce décret de sert à rien, si ce n’est à laisser croire au quidam de base que l’état s’occupe des grand patrons…

Le problème, c’est qu’à focaliser sur ce problème (bien qu’immoral) tout est mis en œuvre pour que nous oublions le reste.

Ainsi, le G20 peut il se passer de réformer le système mais simplement sauver l’existant. C'est-à-dire faire perdurer la fracture entre riches et pauvres, la fracture entre pays riches et pays pauvres.

Mais interrogeons nous : quelle valeur donnons-nous à l’être humain ?

Dans ce monde, nous admettons qu’un homme puisse vivre avec moins d’un dollar par jour. Oui nous l’admettons car nos modes de vies sont la conséquence de leur souffrance. Pour parfaire notre volonté de douceur de vivre, nous acceptons de façon tacite que d’autres crèvent.

Quand nous acceptons qu’un joueur de foot gagne plusieurs fois le salaire de la vie complète d’une personne moyenne, quand nous acceptons la même chose d’un acteur, quand nous acceptons que nos dirigeants touchent des millions, nous baissons la tête.

Dans un délire de « désir ostentatoire » nous refusons d’abolir les privilèges des riches ! Pourquoi ? Parce que dans une sorte de course effrénée à la bêtise et au paraître nous rêvons majoritairement d’être un jour « comme eux ». Au lieu de cherche la valeur humaine, nous cherchons la valeur monétaire. Réduisant au plus simple des choix toute vie : avoir ou disparaître.

Quelle tristesse quand même. Imaginez que nous osions dire un jour « votre enfant ne rapporte pas assez ». Beaucoup seraient offensés d’entendre cela. Et pourtant, c’est ce que nous faisons ! Planifiant les études qu’il faudra qu’ils fassent, pensant à la rentabilité et à la « place » que cela va lui donner, nous enfermons nos propres enfants dans le « tu vaux tant mon chéri ». Oui c’est fait, même l’inimaginable est arrivé : nous rentabilisons nos vies.

Alors bien sur, nous pouvons cracher sur les excès de quelques patrons, mais continuer à faire comme si nos propres choix n’avaient pas d’impacts sur la vie des autres. Et surtout celle des plus pauvres. Continuer à faire tomber des micro privilèges et avoir l’impression d’une révolution.

Mais interrogeons nous plutôt sur des fondamentaux : pourquoi gagner plus de quatre fois le smic ? Qu’est ce que cela apporte ? Une personne est elle ce qu’elle possède ou sa capacité à donner d’elle-même ? La valeur marchande d’une personne la rend elle supérieure à une autre ? Ou est ce nous qui lui attribuons ce rôle ?

Si nous continuons à faire comme si l’ostentation avait un sens, comme si le paraître devait prévaloir sur l’être, nous ne vaudrons jamais mieux que ceux que nous fustigeons.

Merci de m’avoir lu, et je vous signale un texte sur ce sujet de Jean Philippe que j’ai trouvé excellent.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Chezfab 4794 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine