8h00 – Je finis par tenter une sortie. Un mouvement après l’autre. D’abord se redresser. J’ai encore les yeux clos. Assis dans mon lit, je ressemble à un automate somnambule. Une jambe, puis l’autre. Toucher le sol. Se connecter à la terre. C’est le secret. Un pull, un autre. Jean, chaussettes chaudes et baskets. L’Islande ne sera jamais l’Espagne. Même au mois d’août. Alors je m’équipe.
8h05 – Café. La panacée. La cible. Sans café, il ne peut rien m’arriver de bon.
8h20 – Tartine, beurre et confiture. Parfois. Quand j'ai faim. Ça dépend des jours. De toute façon, si je n'ai pas faim à 8h20, j'aurais faim vers 10h00. Juste après la douche (voir "10h00").
8h30 – Je m’installe avec une clope dans l’escalier qui mène au jardin et
8h45 – Démarrage du MacBook. Premier code d’accès. Ouverture de Firefox directement sur Symbaloo. Re-code. Top Symbaloo. Vous affichez tous les sites qui vous intéressent sur l’écran. Plus pratique que l’usine à gaz des marques pages. Ensuite, les mails. Encore un
9h30 – Douche. J’en ai déjà causé ici : http://vivre-en-islande.blogspot.com/2008/09/apologie-farfelue-de-la-douche.html
Je recommence pas.
10h00 – Fin de la douche. La maison est vide. Je peux enfin travailler tranquillement. Ni femme, ni enfants pendant quelques heures. Un bonheur. LE bonheur. Je l’avoue.
13h30 – Pause déjeuner. Diététique. Une tartine de fromage frais avec une tomate, un peu de yaourt à boire et un fruit. Et quand j’en ai vraiment ras le cul, je vais me chercher un méga hamburger qui bave de sauces de toutes les couleurs, avec des frites et du Coca. Je connais pas mieux en cas de passage à vide.
14h00 – Je tente de m’y remettre. Je dis « je tente » parce que deux phénomènes totalement indépendants peuvent parfois survenir et freiner la reprise. L’arrivée soudaine et bruyante des deux plus jeunes et la digestion post fast-food. La seconde tend à m’endormir, les premiers à me sortir de mon apathie et les deux ruinent mes efforts désespérés de concentration.
15h30 – Bon alors là ça dépend du jour : lundi et vendredi, j’emmène Pablo à son entraînement de foot ; mercredi à ses cours de dessin ; et jeudi c’est la séance hebdomadaire de ménage. Opérations anti-poussières et autres manœuvres ménagères pour mes 4 troufions devenus fées du logis. Charge à eux de nettoyer leurs espaces et une partie de ceux que nous partageons. Le reste m’incombe. Je m’équipe. Casque sur les oreilles, iPod dans la poche et Robbie Williams dans la tête. Ça couvre le violent ronronnement de l’aspirateur. Mais surtout, ça motive. Et pour gagner la guerre contre le désordre et la saleté, de la motivation il en faut.
18h00 – Direction la cuisine. N’étaient les exigences des unes et des autres, cuisiner pourrait être fort plaisant. Exemple. Ce soir : crostinis. D’ordinaire, il me suffit d’ailler quelques
21h00 – Lentement mais sûrement, une fois les enfants dans leurs chambres, la bruyante effervescence familiale s’estompe pour permettre aux deux parents épuisés de profiter de ce calme inhabituel. Détente. Un DVD peut-être. Un bouquin à terminer certainement. Et une grande nuit de sommeil, en attendant qu’il sonne.
Le réveil.