Les rencontres prévues entre la ministre Valérie Pécresse et les syndicats et collectifs des chercheurs et des enseignants n'ont pas abouti à un consensus et les mouvements de grèves pourraient bien s'intensifier dans les jours à venir.
En effet, les différents organismes « constatent avec stupeur et colère l'immobilisme autosatisfait sur l'ensemble des revendications de Mme le ministre » d'autant plus grave selon le communiqué reçu à l'AFP que cet « immobilisme » se maintient « après huit semaines de grèves et de manifestations ».
Ils réclament la création de postes en équilibre entre les universités et les organismes de recherches, la « restitution des 1.030 emplois supprimés en 2009 », et « l'arrêt du démantèlement des organismes ». Ils souhaitent aussi que les chaires soient supprimées estimant que ces nouveaux postes feraient disparaître des emplois.
Valérie Pécresse, elle, a affirmé : « le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche n'a pas été soumis à la règle du non renouvellement d'un emploi à la retraite sur deux, les non renouvellements ayant été limités à un emploi sur six ».
Concernant les chaires, elle a cependant estimé qu'il n'était « pas justifié que la mise en place des chaires conduise à un gel de 130 emplois dans les organismes de recherche ». La ministre souhaiterait mettre en place des groupes de réflexions sur différentes problématiques de la recherche. Ces groupes seraient au nombre de quatre, l'AFP explique qu'ils travailleraient sur : « le rôle des organismes de recherche, l'Agence nationale de la recherche (ANR), l'évaluation et la politique de l'emploi scientifique ».
De leur côté les syndicats pourraient durcir le mouvement. Pour l'heure ils ont déjà décidé de maintenir la journée d'action du 02 avril. Afin que leurs revendications soient entendues, ils estiment que « les milliers de collègues et d'étudiants n'ont que le recours à l'amplification de leur mobilisation, en premier lieu le 2 avril 2009 ».