Et afin de « rétablir les faits », on tombait sur des billevesées de premier ordre, allant à l'encontre même du bon sens. Pour n'en citer qu'une, celle affirmant que l'ebook est aussi cher à produire que le livre papier. Quand on considère les millions d'ouvrages numérisés et disponibles au format numérique, on reste interdit devant les propos tenus par le SNE dans son rapport.
Pollution ? Oui, de l'esprit !
Reste qu'un blogueur américain de Epublishers Weekly a décidé de poser ses règles en démystifiant 10 points essentiels sur l'ebook, le contenu. Si toutes les sentences ne sont pas tout à fait applicables au marché français, la plupart sont mémorables...
Et justement, attaquons sur l'écologie : éliminant le problème des invendus de manière radicale et donc du pilon, les ebooks sont une alternative écologique viable pour économiser les énergies, réduisant les coûts de transport, et de pollution liés à la fabrication d'un livre. Si, nous l'avions montré, le New York Times est deux fois moins cher en version électronique qu'en version papier, il est fort probable que l'économie justement d'arbres n'y soit pas totalement étrangère.
DRM, pirates et contre-vérités
La proposition n°7, par exemple « Si je publie mon livre en format ebook, il sera volé par des pirates », mérite notre attention. On la mettra en parallèle avec la n°4, « Les DRM sont utilisés par de nombreux vendeurs de livres, aussi sont-ils bons pour les acheteurs. » Des propos que l'on croirait tenus par le SNE, mais qui sont bien à 100.000 lieues de la réalité, comme l'expliquera notre blogueur.
Non seulement les DRM coûtent plus cher, mais ils faussent l'utilisation du fichier ainsi verrouillé. En outre, les livres n'ont jamais été conçus pour être des coffres-forts inviolables comme à Fort Knox. Bien sûr, le risque du piratage existe et l'exemple donné par Scribd hier en atteste. Mais le piratage vient de ce que l'on n'a absolument rien à lui opposer, en matière d'offres légales, d'une part et d'autre part de ce qu'aucun des acteurs n'a pour l'heure accepté de revoir ses gains à la baisse. Or, qui dit nouveaux marchés, implique également de nouvelles formules de vente.
Et plus encore si pas déjà dégoûté
D'autres absurdités sont passées en revue, le fait que l'on ne publie en format numérique que ce qui n'est pas assez bon pour être en format poche, ou encore que l'ebook et l'ePublication tuent l'industrie de l'imprimé - ah, quelle douce notion que celle du bouc émissaire, pour éviter de se regarder en face ! Une fois ces dix préceptes avalés, on pourra également se pencher sur notre Appel pour l'ebook, ou les 21 raisons de défendre le livre électronique.