Je m’attaque aujourd’hui à un sujet qui fait rage : les OGM. A titre personnel, je ne suis pas favorable à la culture OGM, qui reste encore entourée de nombreuses questions non résolues, de nombreux doutes n’ayant pas été encore levés sur les risques. Et en matière de sécurité alimentaire, il me semble qu’on n’a pas le droit de jouer avec le feu. Un bon dicton vaut souvent mieux qu’un long discours, or ne dit-on pas : « Dans le doute, abstiens-toi » ?
Mais Capt’ain Europa n’est pas là pour exprimer ses états d’âme personnels, mais bien pour mener à la victoire la liberté des peuples et des individus. Alors pourquoi les OGM ? Parce que la Commission de Bruxelles tente par tous les moyens de nous les imposer dans nos assiettes, faisant fi du principe de précaution. Bruxelles. C’est là qu’est l’os. Parce que les commissaires européens ont le chic pour choquer la gastronomie. Rappelez-vous, ce sont eux qui voulaient autoriser le poulet javellisé. Encore eux qui veulent autoriser le coupage du rouge et du blanc pour faire du rosé. Toujours eux qui jugent dangereux les fromages au lait cru. Autant d’insultes au bon sens et à la gastronomie. Comme si tout cela n’était pas suffisant, la Commission s’évertue donc à autoriser les OGM. Non sans difficultés puisque de nombreux Etats membres y sont opposés. La Commission fait alors un effort de souplesse – ce qui est assez rare pour être souligné, et se contente d’interdire d’interdire. Ainsi, on a appris que vendredi dernier que la Wallonie, faute de pouvoir les interdire, allait décourager les cultures OGM. Par le biais d’un décret « anti-OGM », le sud de la Belgique a trouvé la parade : en dissuadant un maximum d’agriculteurs de « se lancer dans l’aventure » la Wallonie n’enfreint pas les règles européennes et respecte les injonctions de la Commission de Bruxelles. Cinq pays (l’Autriche, la Hongrie, la Grèce, la France et le Luxembourg) sont hors-la-loi de Bruxelles et ont interdit la culture du maïs génétiquement modifié MON810 de Monsanto. Engageant ainsi un bras de fer avec la Commission de Bruxelles qui n’est pas près de mettre de l’eau dans son vin. Oui, c’est curieux étant données ses règles culinaires si particulières.
Le 7 juin prochain, il ne faudrait pas que les Commissaires européens éconduits aient l’idée, comme reconversion professionnelle, d’ouvrir un restaurant. Sous peine de risque alimentaire sérieux. Et de voir OGMan sortir de terre pour de vrai.