Dépend des jours :
ou bien ou bien
1 - Heart & Soul (studio)
2 - Atmosphere (studio)
3 - 24 Hours (studio)
4 - Transmission (version Warsaw, plus electro)
5 - Disorder (studio)
Sur le block 4 fabriqué en 1997 par London Reccords 90 Ltd et déstocké depuis deux mois, on peut enfin écouter une prise en studio de 'Ceremony', bien meilleure que sur le live de Birmingham du 4 mai 1980 (micro en panne au début, "blind transmission"). Mais la voix ici comme absorbée de l'intérieur refuse de monter : comme si Summer-Albrecht savait que ce serait bientôt sa voix à lui qui prendrait le relais. Oh ! oui, un complot : "Y'en a marre de tes menaces Ian, tu fais chier !" dit Peter (puis in petto à Bernard : "Tu saurais toi, la chanter ?"). Ce morceau : enregistré aux Graveyard Studios de Prestwich (vite un voeu : en finir). R.I.P. off ?
Le block 4, tombeau (rectangle chût d'un désastre éclatant : porte élégiaque vers l'odyssée du rock des années 2000 ?) au visage embouti de moitié comme pour dire : on n'en saura jamais que la moitié de la moitié. Simon Reynolds nous abreuve de sublimes analyses dans le Blue Book (Allia 2007) mais le secret conserve son opacité (no secret ? Il pensait à ça depuis ces douze ans ? Cette histoire de pétasse belge ça le fait pas, trop cinoche indeed).
Que la Cold engendre l'électro et la transe (1984-87) tient du truisme. Quand on réécoute l'ensemble des morceaux gravés ici, on constate que New O. se trouve en gésine dans quelques morceaux de Warsaw. Transmission par ex. écrit en 1978 (Warsaw EP, pas sur le Block 4) a des accents kraftwerkien comme plus tard Isolation, très Moscow Disko bancale (trou du disque de travers) incroyables. Le look gris costard gueule cachet aspro ça sent son Düsseldorf (un courant né là bas en 1977 s'appellait "Pure Freude"...).
En 1980, j'aimais la basse de Hook (le crochet !). Maintenant c'est la batterie de MorriSS.
Obliger de bigrement creuser (dig dig) les origines des sons que nos enfants écoutent, remixent, digèrent. Ils le font plus vite, mieux, plus largement que nous. Et parfois finement : ils bloquent sur un morceau, un air, quinze secondes de basse, un jeu de batterie ("Ouais ça c'est du T.Rex moonien mais bon tu vois il devait écouter du glam à 15 ans... ou du Bowie, c'est comme dans Quadro quoi..."). Ouais.
Elle me dit : "Atrocity, Atmosphere sont des morceaux afrocombo, donc même la musique black les influence les gars de Manchester, c'est cool, c'est dingue...". Mondial sound hein ? Et pas d'Internet ipod mpeg blabla : c'est quoi le secret ?
Je ne sais pas si c'est "this is the way, step inside...", quand j'avais 16 ans et que j'écoutais ces morbides sonorités, la lumière tirait la carcasse vers la sortie, je ne sais pas si aujourd'hui c'est cool de se plonger là-dedans : nécropole chargée de miasmes, d'enfants morts sur le bas côté, ouais, la route depuis trente ans ne fut pas droite, certains ont suivi les pointillés au centre, c'est sûr, hypnotisés par un but, un objectif ("the weight on their shoulders...")..
Rock et Morbidité, pléonasme assurément mais pourquoi ?
Le littérature aussi : Ancien testament, SF, poésie, essai politique, Ballard, Dick, McLuhan, Yeats, Baudelaire, ça lisait drôlement ces petits gars et pas juste les décadentistes ou les auteurs à la mode comme aujourd'hui.
Surtout c'est pas nostalgique. Pas comme aujourd'hui donc.
Comète, éclair, étincelle, affect, project : pro-formateur. On a du mal à pas dire "encore" mais faut que ça s'arrête. Passons à autre chose. Surtout que sur le sceude 4, les lives, assez pourri dans le genre. On a l'esprit mais pas le glacis du perfecto. Ok la gestuelle épileptique (en vidéo !) sur le drum mais la voix assez faiblarde en réalité à mon oreille (New O. aura le même problème, voir sur Low Life, Bernard ridicule, même en studio en fait, ce morceau 'Subculture' pourtant très inspiré par l'autre). Consoréac donc. JD a ses limites : la technologie, les crises de l'autre, l'agoraphobie macunienne. Merci Tony Wilson et Martin H. pour vos sélections et vos manettes (ici, pas d'épilepse mais des mathématiques).
Chère, tu as raison tout ça manquait de filles sur scène : I PUT MY TRUST IN U : FUTURE BUT NO MORE PAST(RIES). Après le spleen, le spin ?
Y'en a de sacrément belles aux côtés de Rufus Wainwright, Release the stars. Si, écoute 'Going to a town' ("I got a life to lead..."). Bon, allez, on part ?